Il y a peu, j’interpellais Valérie Glatigny (MR), ministre de l’Enseignement supérieur, au sujet du programme « coLAB » qui encourage l’inclusion d’experts réfugiés dans l’enseignement supérieur.
Le projet « coLAB » est né d’un constat simple : de nombreux réfugiés arrivent chez nous avec des compétences et un vécu professionnels acquis dans leurs pays. Hélas, ces compétences et ce vécu sont rarement reconnus chez nous en raison des législations en vigueur.
C’est dans ce contexte qu’est donc né le projet « coLAB », à l’initiative de cinq universités européennes, toutes convaincues du rôle capital joué par l’éducation. Et ce, non seulement dans l’enseignement, mais également – et plus largement – dans le renforcement de la société.
En Belgique, la Haute Ecole Galilée et l’Institut des hautes études des communications sociales (IHECS) ont pris part au programme, en accueillant, en qualité d’intervenants, huit journalistes, cadres et professeurs réfugiés.
Face à l’enthousiasme suscité par cette expérience qui, tant sur le plan académique que sur le plan humain, fut une belle réussite, un guide à destination des établissements d’enseignement supérieur et des décideurs vient d’être publié pour partager une série de bonnes pratiques et changer le regard sur l’immigration.
Si la ministre s’est montrée ouverte au projet, en soulignant notamment l’importance d’améliorer les procédures de validation des diplômes des experts réfugiés, invités par les milieux académiques, je resterai particulièrement attentif à cette question, très importante, de la validation des compétences. En effet, les diplômes traversent trop rarement les frontières, qu’elles soient maritimes ou terrestres.
En plus de pouvoir faire évoluer les perceptions liées à l’immigration, le projet « coLAB » s’inscrit pour les réfugiés eux-mêmes, en ce qu’il veille à leur accorder une place dans la société.