Nous venons de franchir une étape fondamentale vers la concrétisation d’une mesure extrêmement forte pour améliorer la santé des finances communales : la reprise par les provinces du financement des zones de secours.
On peut prendre toutes les mesures de souplesse budgétaire que l’on veut – et celles annoncées la semaine dernière étaient plus que nécessaires pour donner une bouffée d’oxygène aux pouvoirs locaux -, elles ne représentent toutefois pas une solution à long terme, contrairement à la concrétisation de mesures structurelles, comme l’est la reprise par les provinces du financement des zones de secours.
Le Gouvernement vient en effet d’annoncer qu’un accord était intervenu sur ce dossier essentiel pour l’avenir des finances communales. D’ici 2024, les provinces reprendront ainsi progressivement 60% du financement des zones de secours actuellement assuré par les communes, dont 20% dès 2020. Le solde sera comblé via d’autres mesures, dont l’augmentation de la contribution fédérale.
Si cette reprise est plafonnée, pour des raisons tant juridiques que budgétaires qui me semblent légitimes (il faut notamment permettre aux communes de rester représentées dans les conseils de zones), l’objectif fondamental fixé par la Déclaration de politique régionale (DPR) est bel et bien atteint : le poids financier du financement des zones de secours ne pèse plus sur les communes !
On peut sincèrement se réjouir de cette avancée historique pour les communes wallonnes.
Surtout lorsque l’on se replace il y a quelques mois. Certain.e.s avaient raillé le Gouvernement lorsque la DPR a proposé la reprise du financement des zones de secours par les provinces. D’autres saluaient la piste mais n’y croyaient pas.
Aujourd’hui cela se concrétise ! Certes, la reprise est partielle. Elle est néanmoins très significative, puisque les provinces assumeront, d’ici 2024, 2/3 de l’ardoise communale. Et surtout, le reste sera financé par d’autres moyens. Le tout, sans augmenter la fiscalité, ni supprimer d’emplois.
Si j’ai confiance en la capacité d’action du Gouvernement wallon et du Ministre de Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne, pour mettre pleinement en oeuvre l’accord d’ici 2024, je serai évidemment extrêmement attentif à la suite des évènements et à la concrétisation de l’ensemble des mesures annoncées.
Notamment quant au dialogue à engager avec le Fédéral. J’ai confiance dans la possibilité que l’on parvienne à un financement enfin correct de sa part, parce qu’il y a une volonté partagée par l’ensemble des familles politiques, en tout cas de notre côté de la frontière linguistique, de pouvoir avancer en la matière.