Récemment, l’Association pour la solidarité étudiante en Belgique (ASEB) tirait la sonnette d’alarme en faisant état d’une explosion du nombre d’étudiants ayant recours à une aide alimentaire. Ainsi, s’ils étaient 1800 l’an dernier à recourir aux épiceries sociales l’an dernier, ils sont désormais 3000 cette année.
On a aussi vu les files interminables à l’ULG pour les distributions de colis alimentaires…
Il y a donc de plus en plus d’étudiants qui n’ont plus les moyens de se nourrir, alors qu’il s’agit pourtant d’un besoin vital. Cette situation n’est pas acceptable et nous devons travailler non seulement à des solutions structurelles, mais aussi répondre à l’urgence actuelle.
En France, le gouvernement vient d’annoncer la mise en place sur tous les campus d’un service de deux repas par jour accessible à l’ensemble des étudiants pour 1 euro.
D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur :
- Quelles sont les solutions mises en place sur les campus en Fédération-Wallonie-Bruxelles pour permettre aux étudiants d’accéder à une alimentation de qualité à des prix raisonnables ?
- Les restaurants universitaires sont-ils ouverts durant cette période et proposent-ils des solutions à emporter ? Si ce n’est pas le cas, ne serait-ce pas une solution à mettre en place ?
- Est-il envisageable de mettre en place, comme en France, un système de deux repas par jour accessible à l’ensemble des étudiants pour un prix dérisoire ?
Dans sa réponse, la Ministre indique notamment que “plusieurs établissements ont développé des initiatives communes à l’échelle des pôles académiques, afin d’offrir aux étudiants qui en ont besoin des repas à prix réduit.” Et de citer des exemples dans le Hainaut, à Bruxelles, Namur, Louvain, Woluwe, ou encore au sein du pôle académique Liège-Luxembourg.
À côté du prix réduit, il y a aussi l’enjeu d’offrir une alimentation de qualité, alors qu’on sait que l’alimentation des étudiants est généralement assez peu équilibrée. Une situation qui s’aggrave encore avec le confinement et les limitations d’accès aux restaurants universitaires.