Une grande partie des communes wallonnes ont été frappées par les dramatiques inondations du mois de juillet. Parmi celles-ci, certaines ont été particulièrement touchées, si pas complètement ravagées par ces intempéries, se retrouvant totalement démunies face à l’ampleur de la catastrophe. Certaines se sont ainsi retrouvées sans administration communale, sans CPAS, sans aucun moyen de venir en aide aux victimes, alors que les communes sont à nouveau, comme souvent, en première ligne dans la gestion des réponses à apporter aux citoyens.
L’ampleur de la tâche est pourtant immense et va s’étaler sur de nombreux mois encore. Et c’est là que la solidarité entre communes et entre niveaux de pouvoir doit jouer tout son rôle.
Le Gouvernement a pris une série de mesures pour leur venir en aide, en dégageant des moyens importants en urgence, notamment pour permettre aux communes d’engager jusqu’à 5 ETP via le dispositif APE pour une durée de trois mois, mais aussi pour financer des actions urgentes en lien avec la crise. Des moyens spécifiques ont également été débloqués pour les communes les plus impactées.
Les besoins restent toutefois considérables par endroit et vont s’étaler dans la durée.
D’où ces questions adressées au Ministre des Pouvoirs locaux, Christophe Collignon :
- Quelles sont les mesures prises pour venir en aide aux communes sinistrées, tant pour gérer l’urgence que sur du moyen et du long terme ? Sur base de quels critères ont été déterminées les aides octroyées spécifiquement aux communes les plus touchées ? Quelles sont les conditions imposées quant à l’usage qui en est fait ?
- D’autres mesures sont-elles à l’étude pour prolonger ces aides et accompagner la reconstruction dans la durée ?
- Quelles initiatives avez-vous prises pour aider les communes à mettre en place des administrations provisoires efficaces, tant sur le plan humain que matériel, là où elles ont été pratiquement détruites et où il faudra des mois pour les remettre en ordre ?
- Quelles mesures ont été prises pour organiser et structurer l’entraide entre communes pour apporter du soutien aux communes les plus touchées, en ce compris dans la durée ? Des dispositifs sont-ils prévus afin de mettre à disposition du personnel de façon détachée entre communes, voire entre administrations et niveaux de pouvoirs (provinces, régions, etc.), et ce pour une période relativement longue ?
- Enfin, un soutien spécifique aux mandataires les plus impactés est-il prévu, notamment sur le psychologique ?
Dans sa réponse, le Ministre revient sur l’ensemble des mesures qui ont été prises à juste titre et qui ont été très utiles dans l’urgence sur le terrain.
Concernant la coordination du plan d’aide aux communes sinistrées, le Ministre indique que “le Gouvernement a évidemment créé le Commissariat général à la reconstruction afin de renforcer et coordonner la réponse régionale à ce vaste défi, en assurant une gestion transversale des conséquences des inondations. Son rôle est également d’assurer la coordination avec les différents niveaux de pouvoir impliqués et de formuler, en collaboration avec les services compétents, des propositions qui visent à assurer un plan de reconstruction dans les communes concernées.”
De mon côté, j’insiste sur un point : l’importance du soutien dans la durée. La reconstruction va prendre des mois, voire des années, et beaucoup sur le terrain sont particulièrement épuisés. Il faudra donc aussi des renforts et continuer à organiser la solidarité pendant toute cette période.
Par ailleurs, je pense important de pouvoir affiner les choses en fonction de l’évolution de la situation,notamment pour ce qui concerne l’octroi des différentes aides, mais j’entends que c’est en cours, que le travail se poursuit à ce niveau-là, donc je m’en réjouis particulièrement.