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Les inondations du mois de juillet ont fortement impacté une série de ponts et d’ouvrages d’art dans les vallées les plus touchées par les intempéries. 30 ponts sont aujourd’hui fermés, dont 20 appartiennent aux communes.
Comme le rapportait récemment le journal L’Avenir, le SPW a effectué un très important travail depuis la mi-juillet pour analyser la sécurité de l’ensemble des ponts concernés, soit 500 dans les zones touchées. Cette tâche n’a toutefois pas été aisée en l’absence de cadastre précis des ponts appartenant aux communes, ce qui a entraîné une importante perte de temps pourtant précieux.
Cette situation repose donc la question de l’établissement d’un tel cadastre des ponts sur l’ensemble de la Wallonie, où 5000 d’entre eux appartiennent à la Région et où l’on estime que les communes sont propriétaires de 5000 autres ouvrages.
En 2015, un projet pilote avait été lancé par le SPW pour aider les communes à recenser leurs ponts, via une application. Mais dans un rapport publié en 2019, seules 15 communes avaient suivi cette démarche, encodant 600 ouvrages. Il y a donc une énorme marge de progression.
Certaines communes ne sont bien souvent même pas au courant qu’elles sont gestionnaires de certaines infrastructures et n’en assurent dès lors pas le suivi qu’il faudrait, sans compter les moyens financiers et humains que cela implique et qui sont rarement consacrés par les communes.
D’où ces questions adressées au Ministre des Pouvoirs locaux, Christophe Collignon :
- Quelles initiatives sont prises pour accélérer l’établissement d’un cadastre des ponts communaux sur l’ensemble de la Wallonie ? Combien de communes participent aujourd’hui au projet pilote lancé en 2015 par le SPW ? Quels moyens sont mis à disposition des communes pour les aider dans le suivi et la gestion de ces infrastructures ?
- Concernant plus particulièrement les ponts impactés par les inondations, quelles initiatives avez-vous prises pour aider les communes à remettre en état les ouvrages touchés ? Des moyens spécifiques sont-ils débloqués à cet effet ?
Dans sa réponse, le Ministre commence par indiquer “avoir convenu avec la Direction de l’expertise des ouvrages du SPW MI que soit accéléré et amplifié le processus de recensement mis en place, depuis quelques années, dans le cadre d’un projet pilote visant la réalisation d’un cadastre des ouvrages d’art communaux; projet auquel participent jusqu’à présent 18 communes.”
Par ailleurs, et de façon plus directe, le Ministre informe que “le SPWMI a aidé les communes, à leur demande, en procédant à l’inspection des ponts touchés et lorsque cela s’avère nécessaire en faisant vérifier l’état de leurs fondations par des plongeurs.”
Je suis heureux de voir les mesures prises pour les communes impactées parce que réellement, les ponts sont fondamentaux au dynamisme de toute une série de communes. Ce n’est pas pour rien que l’on appelle cela un pont, cela relie. Cela fait vivre évidemment une commune et ce qui était particulièrement interpellant dans l’article que j’ai pu lire sur le sujet, c’est que l’inspection qui a suivi les inondations a mis en évidence que beaucoup de ponts étaient déjà dans une situation délicate, une situation problématique voire en très mauvais état avant les intempéries, avant les inondations faute de suivis réguliers.
C’est plus fondamental que jamais de pouvoir répertorier correctement l’ensemble des ponts communaux et surtout d’aider les communes dans la gestion de ceux-ci. C’est clair que plus l’on tarde à faire ce suivi, plus l’état continue à se dégrader.
Je suis heureux d’entendre la volonté affichée d’accélération du système et de l’aide aux communes. Maintenant, je note que l’on n’est qu’à 18 communes aujourd’hui. On était à 15 en 2019. Il y a donc encore une marge de progression énorme. Vu les conséquences dramatiques qui peuvent en découler, je ne peux qu’inviter à accélérer le processus.