Impossible de ne pas revenir à nouveau sur la question de l’insécurité lors du conseil communal de ce 14 novembre. On en a déjà longuement parlé il y a un mois et demi, et rien ne change manifestement !
C’est même de pire en pire. Il n’y a pas une semaine sans que Huy ne fasse la une des journaux nationaux pour des faits de violence.
Traffic de drogue, bagarres quotidiennes, agressions au couteau ou au taser, coups de feu en pleine nuit au milieu de la ville, commerçants empêchés de rentrer chez eux…
Les Hutois en ont marre de voir leur ville devenir célèbre pour son insécurité et ses petits truands. Ce n’est pas comme ça qu’on va attirer les touristes évidemment. Mais surtout, ça devient invivable pour les habitants au quotidien. Des gens qui ne se sentaient pas en insécurité il y a quelques mois se sentent aujourd’hui en danger quand ils se promènent à Huy.
Il faut changer ça avant qu’il soit trop tard !
Les commerçants n’en peuvent déjà plus. Certains craignent même de devoir mettre la clé sous la porte. Les clients ne viennent plus en soirée. Et certains commerçants annoncent déjà qu’ils vont déménager dans les communes voisines dans les prochains mois.
On ne peut donc pas laisser les choses aller comme ça. Il faut des actions concrètes ! Il ne suffit plus d’aller poser au milieu du pont comme un shérif et de lancer des grandes phrases, il faut à présent agir.
Or, dans les faits, c’est exactement l’inverse. Je lisais pas plus tard que ce week-end que le collège avait refusé d’écouter la demande de la police de fermer un café où se déroulent les échanges de drogue. Là, il y a véritablement quelque chose que je ne comprends pas. Le problème est identifié. La police propose une mesure concrète et le collège s’assied dessus. Pourquoi ne pas suivre la police dans ses demandes alors que c’est devenu intenable dans ce quartier et cet établissement ?
Et puis, plus globalement, on sait que le mal est profond et que la réponse ne pourra venir qu’en associant l’ensemble des acteurs : les citoyens, les commerçants, la police, les autorités politiques et le monde judiciaire, puisqu’on sait qu’il a un rôle à jouer aussi.
Lors du dernier conseil, on avait évoqué la possibilité de mettre en place une commission de sécurité citoyenne associant les citoyens des deux rives, les commerçants, la police, la justice, les autorités politiques. Pas pour faire le travail de la police à leur place ou créer une milice citoyenne, mais pour réfléchir ensemble aux solutions globales et transversales à mettre en place.
L’idée était réellement d’associer les gens dans une dynamique constructive, ainsi que le proposaient les commerçants dans la pétition papier qui a recueilli plus de 2500 signatures il y a quelques semaines.
Ils ont des idées et des propositions concrètes. Ecoutons-les ! Et saisissons cette balle au bond avant qu’il soit trop tard !
Dès lors, je voudrais savoir où en est la mise en place de cette commission ? Et où en sont les mesures urgentes qui doivent être prises pour rétablir la sécurité et le sentiment de sécurité au centre-ville ?