Une grève nationale a été menée en front commun ce mercredi 9 novembre. L’objectif de cette grève interprofessionnelle visait à revendiquer des augmentations réelles de salaires, dans un contexte d’inflation et de hausse des prix de l’énergie qui met en difficulté de nombreux ménages.
De nombreux membres des personnels des universités, écoles supérieures des arts et hautes écoles de notre Fédération ont souhaité marquer leur soutien et leur solidarité avec les étudiants qui ont fait grève contre la précarité étudiante et pour de meilleures conditions d’études.
Parmi les revendications des personnels, ils dénoncent de manière régulière le sous-encadrement chronique au sein des établissements et les problèmes que cela pose face à la hausse du nombre d’étudiants sur les campus.
D’où ces questions à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :
Quelles mesures avez-vous prises afin de répondre aux revendications des étudiants et des personnels de l’enseignement supérieur ? Avez-vous rencontré des délégations étudiantes et de responsables pédagogiques / académiques dans le cadre de la grève du 9 novembre ? Quels engagements ont été pris à cette occasion ?
Réponse de la Ministre :
“Je précise que la grève générale du 9 novembre dernier concernait le pouvoir d’achat des travailleurs salariés, en lien avec la loi sur la norme salariale. Les revendications portées s’adressaient donc au gouvernement fédéral. Par conséquent, Monsieur le Député, vos questions n’ont pas de lien avec cette grève.
Cependant, le contexte actuel de crise énergétique inquiète toute la population, y compris donc les étudiants et les membres des personnels de l’enseignement supérieur. Concernant ces derniers, il a été décidé au mois de juin dernier, avec les représentants des organisations syndicales, que nous nous réunirions tous les deux mois pour discuter tant de thématiques générales que de problèmes spécifiques touchant certains membres du personnel. Ces réunions sont très constructives et me permettent de prendre réellement connaissance des problèmes que rencontrent les membres du personnel sur le terrain.
Par ailleurs, le protocole sectoriel pour la période 2021-2024 contient de nombreuses mesures visant à améliorer la carrière des membres du personnel. Je veille attentivement à ce que les engagements repris dans ce protocole soient mis en œuvre dans les délais prévus.
Concernant plus spécifiquement le sous-encadrement, le refinancement de l’enseignement supérieur vise notamment à répondre à cette problématique. S’agissant des étudiants, je vous renvoie à ma réponse aux questions posées aujourd’hui par MM. Casier et Beugnies au sujet de la manifestation de la Fédération des étudiant(e)s francophones (FEF).”
Il est vrai que les revendications exprimées lors de la grève étaient beaucoup plus larges. Notons toutefois que, parmi les manifestants, figuraient de nombreux membres des personnels de l’enseignement supérieur, ainsi que des étudiants. Je suis heureux d’entendre que des rencontres régulières sont organisées.
Quant au refinancement, il est important que les moyens soient consacrés au renforcement de l’encadrement. Il s’agit d’un important levier dans l’aide à la réussite et la lutte contre la précarité étudiante. Les personnels de
l’enseignement supérieur méritent des engagements concrets pour les soutenir à cet égard.