Des bourses d’études plus élevées pour plus d’étudiants, c’est ça l’objectif ! On ne peut pas accepter que les bourses diminuent pour une majorité d’étudiants, alors que la précarité explose plus que jamais. Les coûts de la vie étudiante ne dépendent pas de l’enveloppe budgétaire disponible. C’est le message que j’ai rappelé à la nouvelle Ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux, en séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Question d’actualité :
Madame la Ministre,
Vous héritez d’un dossier qui fait déjà beaucoup parler de lui.
Et à juste titre, puisque des dizaines de milliers d’étudiants dépendent des bourses d’études pour faire face à la précarité. Une précarité qui n’a jamais été aussi grande qu’aujourd’hui, avec la multiplication des crises.
Notre responsabilité commune, c’est d’apporter des réponses à ces étudiants qui tentent péniblement de nouer les 2 bouts. Et des réponses à la hauteur de l’enjeu.
Depuis le début de cette législature, on se bat pour améliorer le quotidien des étudiants. On se bat pour que les files devant les distributions de colis alimentaires ne soient plus qu’un mauvais souvenir. Pour que les étudiants ne doivent plus arrêter leurs études à cause du coût qu’elles représentent.
Et le rendez-vous que tout le monde attend depuis des années, les écologistes comme l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur, c’est une réforme ambitieuse des bourses d’études.
Car nous sommes toujours convaincus des balises inscrites dans la Déclaration de politique de ce Gouvernement.
Elles se résument en quelques mots : des montants plus élevés pour plus d’étudiantes et d’étudiants !
Des engagements qui ont encore été renforcés dans le plan de lutte contre la précarité étudiante que nous avons voté à l’unanimité au sein de ce Parlement. Puisqu’il prévoit une automaticité des allocations d’études.Mais d’après ce qu’on rapporte du projet de note du cabinet précédent, je vous avoue que je suis inquiet, comme toutes les associations qui se mobilisent (FEF, CPAS, Union des villes et communes, ligue des familles…).
Pourquoi ? Parce que les coûts d’une année d’étude semblent largement sous-estimés.
En particulier les kots étudiants : moins de 300€ pour un kot, ça n’existe plus !
Mais aussi le matériel informatique, les supports de cours…
Ou carrément les frais de nourriture qui ne sont pas pris en compte, alors que les files se multiplient devant les épiceries sociales…
Madame la Ministre, les coûts de la vie étudiante ne sont pas adaptables en fonction de l’enveloppe budgétaire disponible !
Des engagements ont été pris pour répondre aux besoins réels des étudiants. Ils doivent être respectés !
On ne pourrait pas accepter qu’un grand nombre d’étudiants voient leur allocation diminuer, alors que la précarité, elle ne cesse d’augmenter !
On ne pourrait pas accepter non plus que les CPAS soient encore plus surchargés qu’à l’heure actuelle…
Dès lors, Madame la Ministre, ma question est simple : quand présenterez-vous au gouvernement une réforme qui devra impérativement tenir compte de la mobilisation des acteurs de terrain, de leurs demandes, mais aussi, qui devra respecter les engagements de la DPC ?
Pour plus d’étudiants protégés par des bourses plus élevées !