L’ARES devait rendre ce 26 septembre son avis final dans l’important dossier de la réforme des rythmes académiques.
On sait que ce dossier occupe et préoccupe les acteurs du secteur depuis de nombreux mois maintenant. C’est un dossier que nous avons mis sur la table de ce Parlement depuis le début de la législature, et je me réjouis vraiment que les acteurs s’en soient emparés, tant je suis convaincu de la nécessité d’une réforme en profondeur des rythmes académiques, qui aille au-delà d’un simple ajustement de calendrier.
Cette réforme doit s’accompagner d’une réflexion plus profonde sur la pédagogie et l’évaluation.
Elle doit permettre aux étudiants et étudiantes, ainsi qu’aux équipes pédagogiques et scientifiques de pouvoir évoluer, travailler et étudier dans de meilleures conditions, selon un rythme de travail sain, pour toutes et tous, avec enfin de réelles périodes de repos, de vraies périodes pour la recherche, aussi pour réinventer ses cours.
Le tout en prenant en compte l’ensemble des impacts possibles sur la vie de l’enseignement supérieur qu’une telle réforme peut apporter.
On a appris que malheureusement le CA de l’ARES n’était pas parvenu à se mettre d’accord et avait donc décidé de poursuivre la réflexion.
D’où l’occasion d’un point avec la Ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux :
- Comment abordez-vous ce dossier ? Quels contacts entretenez-vous avec le secteur sur le sujet ? Pouvez-vous nous en dire plus sur les discussions au sein de l’ARES ? Et surtout la suite du travail que vous envisagez de mener dans ce dossier d’ici la fin de la législature, et selon quel plan d’actions ?
- Enfin, comment vous assurez-vous que cette réforme intègre également les préoccupations liées à la pédagogie et aux évaluations ?
Réponse de la Ministre :
“Alors que certains voulaient voir aboutir rapidement la réflexion sur les rythmes académiques en vue d’un nouveau calendrier, Mme Glatigny était parfaitement consciente de la nécessité de laisser du temps à la réflexion collégiale, en vue de proposer une réforme obtenant le consensus des acteurs de l’enseignement supérieur. Je m’inscris exactement dans la même démarche.
Le 26 septembre dernier, le conseil d’administration de l’ARES a pris connaissance de l’état d’avancement de la réflexion des acteurs de l’enseignement supérieur sur un nouveau calendrier académique. Le sujet étant important et complexe, le conseil d’administration a décidé de poursuivre le travail de réflexion. L’ARES m’a écrit en ce sens et doit désormais s’accorder sur une méthode et un calendrier de travail.
Je ne reviendrai pas sur les éléments de réponse que je vous ai déjà apportés lors des questions d’actualité de la séance plénière du 20 septembre dernier, mais je tiens à préciser que j’ai bien lu l’appel du recteur de l’UCLouvain. En attendant l’avis de l’ARES, ma volonté est de ne pas m’aventurer à proposer des options qui pourraient opposer les uns et les autres. Je mesure bien les différences d’approche existantes. Je respecte le travail de l’ARES et en l’attente de son aboutissement, je tente de ne prendre aucune initiative contreproductive.”
Réplique :
Je constate que la Ministre ne prend pas position. Je respecte cette décision, car il faut laisser une chance à la discussion. C’est un dossier tout à fait fondamental et il s’agit là de la meilleure réforme que nous puissions faire du décret du 7 novembre 2013 définissant le paysage de l’enseignement supérieur et l’organisation académique des études (décret «Paysage»). Cette réforme vise une réussite accrue des étudiants, un meilleur équilibre de la charge de travail des étudiants, des enseignants, des assistants, et des chercheurs. Il serait dommage de se limiter à une révision du calendrier. Il faut aussi intégrer des réflexions sur la pédagogie et les évaluations. Nous attendrons donc la méthode de travail et l’échéancier qui seront proposés. J’espère sincèrement que ceux-ci ne seront pas renvoyés aux calendes grecques et que de réels progrès seront réalisés avant la fin de la législature. Nous aborderons cette question à nouveau dans les prochaines semaines ou les prochains mois.