Le 4 février dernier, j’interrogeais la Ministre régionale de l’Emploi, Christie Morraele, sur la reconversion des travailleurs de la Centrale nucléaire de Tihange dans le cadre de son démantèlement. La Ministre annonce que les partenaires sociaux ont conclu un accord de stabilité d’emploi. Il n’y aura donc aucune perte d’emploi suite à la fermeture de la centrale prévue entre 2023 et 2025.
En tant qu’écologistes, c’est un combat que nous menons depuis longtemps. Nous sommes du côté des travailleurs et travailleuses qui ne doivent pas être pris en otage par les atermoiements du monde politique. Le fait qu’ils puissent conserver un emploi est une préoccupation centrale.
Concrètement, cela signifie donc qu’en plus d’être associés aux activités de démantèlement, les travailleurs et travailleuses de la centrale seront mobilisés sur d’autres sites appartenant à Engie. Comme député hutois, je constate que c’est la première fois que c’est affirmé de la sorte et c’est un signal très important ! À Huy, nous connaissons tous quelqu’un qui travaille à la centrale. Ces personnes ont besoin d’un avenir clair. En Allemagne, les activités de démantèlement ont créé de l’emploi et il n’y a eu aucun licenciement. Cela doit être l’objectif à Tihange également et l’annonce de la Ministre va dans ce sens.
Ceci étant, Engie-Electrabel ne donne encore aucune garantie pour après 2025. C’est pourquoi j’interrogerai à nouveau la Ministre régionale de l’Emploi sur la durée de l’accord entre les partenaires sociaux.
D’ici là, Ecolo voit dans cet accord une opportunité de redéployer la région hutoise. Cela suppose toutefois une responsabilité non seulement dans le chef de l’exploitant, mais également dans celui des autorités publiques. Il leur revient de baliser au mieux la transition et de créer des opportunités, comme ce fut par exemple le cas à Gosselies après la fermeture du site de Caterpillar.
Par conséquent, cette réflexion devra être menée de façon transversale, en concertation notamment avec le Ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus. Je l’interrogerai bientôt tant sur l’aspect économique que sur le processus de démantèlement du site. Je veux savoir quelle est la stratégie wallonne pour le démantèlement : le rythme auquel ce dernier sera mené, les réutilisations possibles du terrain, mais aussi le redéploiement économique de la région hutoise. La Wallonie doit exiger un démantèlement le plus rapide possible, afin de ne pas hypothéquer le site pour des décennies et d’y redéployer une activité au plus vite.