Une Charte pour les baptêmes étudiants a été diffusée au sein des différents établissements concernés par cette pratique. Au-delà de sa diffusion, j’interpellais la Ministre de l’Enseignement supérieur sur son application et son efficacité.
Les cercles facultaires ont pour tradition de baptiser, en chaque début d’année, leurs nouveaux membres. Si ces pratiques font partie du folklore – peut-être que vous-même qui me lisez, vous avez été baptisé et actif dans un cercle étudiant – la pratique est parfois décriée, et il est arrivé de constater des abus lors de certains baptêmes : des traitements dégradants, des violences physiques et morales et d’attentats à la pudeur.
Le jeudi 13 février dernier, le Soir publiait l’essence de la « Charte des droits et des devoirs pour les baptêmes étudiants », dont la rédaction avait été confiée à l’ARES.
Ladite charte prévoit notamment de laisser aux étudiants le libre choix de participer aux activités de baptêmes, sans que cela n’impacte les études ; recommande aux organisateurs de suivre des formations dans le domaine de la prévention des risques (physiques et psychologiques) ; édicte les devoirs des organisateurs (dont celui de s’informer de l’état de santé de chaque baptisé), et officialise une liste de règles éthiques à suivre tout au long de l’activité.
Ce mardi 3 mars, j’interpellais la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, à différents égards sur cette Charte : son regard, l’association des étudiants, dont les cercles, à sa rédaction, son implémentation dans l’ensemble des cercles étudiants, l’organisation de contrôles et encore l’évaluation de son efficacité ainsi que de son degré d’ambition…
La Ministre a indiqué que la Charte avait bien été diffusée vers l’ensemble des établissements, tout en précisant qu’elle n’avait pas de valeur contraignante. La Ministre a annoncé son intention de faire en sorte qu’elle soit respectée pour les événements internes. Elle concède que le contrôle de son respect est plus compliqué pour les activités organisées en dehors des établissements.
Je me réjouis de la transmission de la Charte aux étudiants. À présent, l’enjeu est de s’assurer de son efficacité au sein de l’ensemble des cercles étudiants. Nous pourrions même aller plus loin, en poursuivant le dialogue et l’accompagnement des cercles étudiants, y compris pour les activités extra muros.
Une évaluation de l’efficacité de la Charte est essentielle et je reviendrai donc sur le sujet dans les prochaines années.
