Les communes à l’épreuve du coronavirus : entre coordination, cohérence, continuité des services et impact financier

Dans la lutte contre le coronavirus, les communes sont en première ligne. C’est pourquoi j’ai interpellé le Ministre des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne, à différents égards : entre coordination, cohérence, continuité des services et impact financier.

  • Quant à la coordination et à la cohérence

Les bourgmestres des communes ne peuvent être isolés face aux problèmes que pose l’épidémie. Une coordination extrêmement forte doit dès lors être assurée entre les différentes communes afin de garantir que les mesures prises soient cohérentes et compréhensibles pour les citoyens, tout en n’organisant pas de concurrence ou de surenchère entre les pouvoirs locaux.

Dans cette optique, j’ai entre autres interpellé le Ministre des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne, sur la façon avec laquelle tant la coordination que la cohérence des décisions était assurée entre pouvoirs locaux.

  • Quant à la continuité des services

Par ailleurs, le Ministre Dermagne a pris, le 20 mars dernier, une circulaire relative au fonctionnement des services des pouvoirs locaux durant la période temporaire de confinement. Dans cette circulaire, il est notamment indiqué que la continuité des services publics, et au premier rang, des services des pouvoirs locaux, doit être assurée et garantie, mais ce de manière à rendre le confinement le plus effectif possible. Il est demandé à ces services d’identifier les missions essentielles à leur continuité. Pour celles-ci, le télétravail doit être institué dès que cela est possible, et, dans le cas contraire, des mesures doivent être prises pour protéger la santé des travailleurs, en assurant la distanciation sociale. Les missions non-essentielles doivent elles aussi être assurées par télétravail, et quand ce n’est pas possible, elles doivent être suspendues.

Dans le même temps, le nombre d’agents malades travaillant dans des services essentiels grandit. Il convient donc de tout mettre en place pour garantir à tout prix le bon fonctionnement de services tels que la livraison de repas dans les homes des CPAS, par exemple. Parmi les pistes sur la table se trouve la possibilité de mobiliser du personnel qui n’est au départ pas affecté à ces missions, mais qui se retrouve désoeuvré en raison de la crise.

D’où une autre série de questions adressées au Ministre ayant trait à la mobilisation des agents non-occupés, à l’établissement d’un cadastre des fonctions essentielles, à l’encadrement sanitaire des élans de solidarité citoyenne ou encore, et de façon plus générale, à l’application de la circulaire sur le terrain.

  • Quant à l’impact financier

Touchées de plein fouet par cette crise sanitaire, les communes doivent prendre toute une série de mesures, notamment sur le plan fiscal, afin de venir en aide à la population et aux entreprises qui se trouvent sur leur territoire.

Les finances locales, dont l’état était déjà extrêmement préoccupant avant cette crise, vont donc souffrir à nouveau terriblement dans les prochains mois.

C’est pourquoi, j’attends une réponse du Ministre sur l’impact du coronavirus sur les finances communales. Et au-delà, sur les mesures prises par le Gouvernement wallon pour venir en aide aux communes.

À suivre…