Il y a peu, j’interpellais le Ministre Dermagne sur la continuité des services communaux. Selon moi et face à la crise sanitaire, les agents mis en disponibilité doivent pouvoir être mobilisés afin de renforcer les services les plus affectés, comme les maisons de repos, les hôpitaux ou encore les CPAS. Le Ministre ouvre cette possibilité. Il faut la saisir !
Le 20 mars dernier, une circulaire a été prise par le Ministre des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne. Cette circulaire concerne le fonctionnement des services des pouvoirs locaux durant la période de confinement. Il y est notamment indiqué que la continuité des services doit être assurée et garantie tout en rendant le confinement le plus effectif possible. Dans cette optique, il est demandé aux différents services concernés d’identifier les missions essentielles à leur continuité. Pour celles-ci, le télétravail doit être institué dès que cela est possible, et, dans le cas contraire, des mesures doivent être prises pour protéger la santé des travailleurs, en assurant la distanciation sociale. Les missions non essentielles doivent elles aussi être assurées par télétravail, et quand ce n’est pas possible, elles doivent être suspendues. Dans ce cas, les agents sont mis en disponibilité.
J’ai donc interpellé le Ministre Dermagne sur la situation, en suggérant notamment davantage de souplesse dans l’affectation du personnel afin, précisément, d’effectuer au maximum les tâches considérées comme essentielles. La réponse du Ministre abonde dans ce sens et laisse entrevoir une réelle possibilité d’apporter du renfort dans certains services particulièrement affectés par la crise sanitaire, comme les maisons de repos. Extrait choisi :
« Les pouvoirs locaux doivent, dès lors – et j’y insiste – se poser la question de savoir si, moyennant le respect des recommandations du Conseil national de sécurité, et dans le respect du bien-être des travailleurs, ces derniers ne peuvent être affectés à d’autres tâches utiles à la gestion actuelle ou future de la crise. Il est donc fait appel à la créativité des pouvoirs locaux, mais aussi à la flexibilité des agents. De nombreux services (hôpitaux, CPAS…) souffrent d’un manque de personnel. Des services aux citoyens doivent être assurés non seulement là où ils sont actuellement compromis mais également là où des besoins s’expriment. (…) À cet égard, je tiens enfin à rappeler qu’il convient de respecter strictement les recommandations et obligations formulées par les instances fédérales, sans les interpréter ou leur appliquer des mesures d’accommodements qui, in fine, nuisent à l’objectif communément poursuivi et à l’intérêt général. »
En pensant au formidable élan de solidarité citoyenne qui se manifeste depuis le début de la crise à l’égard des plus vulnérables, il me semble pertinent de confier l’encadrement de cette solidarité, sur le plan sanitaire entre autres, à des agents communaux, quitte à faire preuve de souplesse et de créativité par rapport à leur fonction d’origine.
Il faut par ailleurs impérativement saisir cette opportunité de mobiliser du personnel communal inoccupé pour apporter le renfort tant attendu par le personnel des maisons de repos, aujourd’hui épuisé et/ou malade.