À l’heure actuelle, il est souvent demandé aux jeunes diplômés de se démarquer et cela passe fréquemment par la réalisation d’un master complémentaire, renommé “master de spécialisation”. Master pour lequel il est jusqu’à présent interdit d’obtenir une bourse. D’où ma question, posée à la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la pertinence de cette interdiction. La réponse de la Ministre est encourageante…
Les étudiants sont de plus en plus nombreux à poursuivre un master de spécialisation après leurs études, condition fréquemment exigée à l’heure actuelle sur le marché du travail.
Or, ces étudiants ne sont actuellement pas éligibles pour l’obtention d’une allocation d’études de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, le Décret réglant les allocations et prêts d’études du 7 novembre 1983 stipule en son article 3 qu’il ne peut être accordé d’allocation à l’élève ou à l’étudiant qui fait des études d’un niveau égal ou inférieur à celui des études qu’il a déjà faites, qu’il ait ou non bénéficié, à cette fin, d’une allocation d’études. Or les masters « classiques » font partie du 2ème cycle, tout comme les masters dits « complémentaires » ou de spécialisation.
Dans la Déclaration de politique communautaire, le Gouvernement s’est notamment engagé à « élargir le nombre de bénéficiaires des droits d’inscription réduits ». Dès lors, à l’heure où l’on réfléchit à l’extension de l’accès aux bourses d’études, et alors que le Gouvernement vient de prendre une décision extrêmement salutaire quant aux conditions d’octroi, il m’apparaît opportun de se poser la question de la pertinence de l’interdiction d’accès aux bourses pour les masters de spécialisation.
En effet, les masters de spécialisation deviennent de plus en plus courants. À l’heure actuelle, il est souvent demandé aux jeunes diplômés de se démarquer et cela passe fréquemment par la réalisation de tels masters.
La justification de ne pas accorder de bourses d’études pour ces situations semble dès lors de moins en moins évidente, étant donné que ces masters sont généralement continus aux masters classiques. Ils peuvent ainsi s’envisager dans la continuité du master préalablement réalisé et l’étudiant peut ainsi se spécialiser dans une matière particulière ; ou bien s’envisager en complément du master et permettre à l’étudiant de s’ouvrir à une nouvelle discipline. Ils sont d’ailleurs souvent décisifs pour la recherche d’un emploi spécifique.
C’est pourquoi j’ai notamment interpellé la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, sur l’élargissement de l’allocation d’études aux étudiants réalisant un master de spécialisation.
Dans sa réponse, la Ministre indique qu’une réflexion à ce sujet est en cours. Elle a en effet demandé à son équipe d’estimer le coût d’un élargissement de l’accès à une bourse d’études aux étudiants, dont ceux réalisant un master de spécialisation. Je serai attentif à l’évolution de cette réflexion, qui doit être poursuivie, et ne manquerai pas de réinterroger la Ministre à ce sujet.
Les masters de spécialisation deviennent de plus en plus souvent une condition nécessaire pour décrocher un job. Il faut donc tout faire pour permettre aux étudiants qui n’en ont pas les moyens de bénéficier de cette opportunité !