Supports de cours : améliorer leur qualité et leur disponibilité

Pour les étudiants du supérieur, la crise sanitaire remet en avant l’importance d’améliorer la qualité autant que la disponibilité des supports de cours. Et ce, en veillant à ce que les obligations fixées par le décret “Paysage” soient bel et bien appliquées.

Avant la crise du Covid-19, nous avons eu plusieurs fois l’occasion de débattre sur la question de la mise à disposition effective des supports de cours pour les étudiants.

J’avais déjà souligné à l’époque les difficultés rencontrées sur le terrain quant à l’application réelle des obligations imposées en la matière par le décret « Paysage », dont l’article 78 prévoit la mise à disposition gratuite par les établissements d’enseignement supérieur des supports de cours sur leur intranet.

La crise que nous venons de vivre, avec le basculement du jour au lendemain dans le monde de l’enseignement à distance, a malheureusement démontré que de nombreux étudiants n’avaient pas accès à un support de cours digne de ce nom.

Les exemples rapportés sont nombreux, allant de l’absence totale du moindre support de cours à des PowerPoints lapidaires sans aucune explication les accompagnant.

Plus encore aujourd’hui qu’hier, cela doit nous pousser à évaluer la situation et à prendre les mesures nécessaires pour améliorer la qualité des supports de cours mis à disposition des étudiants.

Lors de notre dernier échange sur le sujet, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, m’avait fait part d’un certain volontarisme en la matière.

Réinterpellée à ce sujet, elle indique notamment que ces obligations fixées par le décret sont globalement bien respectées par les établissements. Toutefois, elle ne cache pas qu’il existe encore des endroits où le respect de ces obligations doit être amélioré. En outre, si les supports de cours ne sont pas disponibles en ligne dans les délais prévus (six semaines avant l’évaluation), la Ministre encourage les étudiants à en parler à leurs professeurs et/ou personne de contact.

Je sais que c’est exigeant pour les professeurs et établissements, mais je pense que c’est plus essentiel que jamais. Et c’est d’ailleurs la loi, tout simplement.

C’est pourquoi j’invite la Ministre à communiquer de façon très claire vis-à-vis des commissaires de gouvernement quant à cette responsabilité qu’ils ont toujours, malgré le fait que ce contrôle ne fasse pas l’objet d’une attribution explicite par le décret – cela rentre dans leurs attributions générales.

Il s’agira enfin de communiquer clairement au moment de la rentrée. En effet, il faut non seulement sensibiliser les établissements et professeurs, mais également permettre aux étudiants de signaler les cas de non application du décret, et d’en demander l’application.