Les sessions d’examens terminées, l’heure est doucement au bilan. Si les premiers chiffres sont rassurants, il faut continuer à les affiner pour comprendre au mieux les effets précis de la crise sanitaire. Cela nous renforce aussi dans la nécessité d’avancer sur la finançabilité des étudiants.
On sait à quel point cette session a été particulière pour l’ensemble du monde académique, et spécialement pour les étudiants qui ont dû la vivre dans des circonstances souvent difficiles.
On sait aussi qu’il est essentiel d’évaluer au plus vite son organisation afin de se préparer au mieux pour la seconde session, notamment pour prendre les mesures les plus appropriées en faveur des étudiants qui auraient connu des difficultés spécifiques liées au coronavirus et à ses conséquences.
Lorsque ce sujet a été évoqué au cours des dernières semaines, il était trop tôt pour tirer un bilan puisque la session était toujours en cours. Elle est aujourd’hui terminée et il me semble important de faire un premier point sur les enseignements qui en ressortent.
À cet égard, et dans sa réponse à mon interpellation, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, indique que “deux grandes tendances se dégagent. La première est une hausse du taux de réussite de 9% dans les universités et de 5 à 10% dans les hautes écoles. La seconde est une augmentation du taux de participation aux examens de 3% dans les universités. Le taux d’abandon est par ailleurs en baisse, de l’ordre de 2%, dans les hautes écoles. La consigne de bienveillance à l’égard des étudiants lors de cette session particulièrement stressante semble donc avoir été respectée.”
Il est rassurant de voir que les mesures prises ont été utiles, qu’elles ont permis à une majorité d’étudiants de survivre à cette période compliquée et de réussir leur année. En outre, je constate que, de manière générale, les jurys ont également fait preuve de souplesse.
Il est désormais important d’analyser ces statistiques de façon fine et par année. Disposer du taux d’abandon général est intéressant, mais je serais curieux de découvrir les taux d’abandon en première année, par rapport à ceux de 2019, voire de 2018. Ces chiffres peuvent en effet traduire différentes retombées. Dans les faits, il ne faut pas non plus négliger les situations où la session s’est mal passée et veiller à ce que ces statistiques ne cachent pas la situation d’étudiants qui, sans le virus, auraient réussi leur année.
Il aura permis à certains de s’en sortir alors qu’ils n’auraient peut-être pas réussi ordinairement. A contrario, certains auraient peut-être réussi et ont échoué à cause du virus. Ce sujet doit continuer à nous préoccuper, d’où l’importance d’avancer sur la finançabilité à travers le texte que nous avons déposé avec la majorité.
Enfin, il est important de fixer à nouveau des balises pour la seconde session et de communiquer des informations claires aux étudiants. Le maintien de mesures telles que la mise à disposition de locaux, comme ce fut le cas lors de la première session, est essentiel.