Trop d’étudiant·e·s victimes de fausses universités en Fédération Wallonie-Bruxelles : Ecolo monte au créneau

Des étudiants dépensent jusqu’à 30.000€ pour ne pas obtenir de diplôme reconnu et n’en sont pas informés. Ce n’est pas acceptable ! En cette veille de rentrée académique, je veux lutter contre ces établissements peu scrupuleux qui profitent du manque d’information des étudiants.

Alors que les étudiant·e·s s’apprêtent à reprendre les cours, Ecolo s’inquiète du sort réservé à ceux qui fréquentent les établissements scolaires non reconnus par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Trop d’étudiant·e·s se font encore avoir par certains établissements qui ne les informent pas suffisamment et dépensent des sommes folles pour obtenir un diplôme non reconnu.

En effet, d’après la Ministre Valérie Glatigny, sur 39 établissements non reconnus et répertoriés en Fédération, seuls 17 respectent le décret du 28 juin 2018 visant à la transparence des établissements non reconnus.

Les méthodes de ces fausses universités, de ces établissements qui ne respectent pas la législation, sont inacceptables et dupent les élèves sur la validité de leur diplôme. Il y a des établissements qui n’hésitent pas à faire croire aux étudiants, tout au long de leurs études, qu’ils obtiendront un titre reconnu, alors que celui-ci n’est en fait reconnu qu’en France et pas en Belgique. Dans le même temps, ces établissements réclament des frais scolaires ahurissants pouvant atteindre les 30.000€ en 3 ans.

Un renforcement de la communication vers les étudiants

Il est important de renforcer la communication vers les futurs étudiant·e·s. Il est indispensable que la liste des établissements non reconnus, actualisée chaque année, soit rendue publique de façon à ce que chaque étudiant·e qui souhaite s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur puisse facilement vérifier son statut. Il est par ailleurs essentiel d’intensifier la communication à l’égard des étudiant·e·s quant à leurs droits en la matière, ainsi que des élèves du secondaire, en mobilisant des moyens efficaces tels que des campagnes sur les réseaux sociaux et dans les médias, ainsi que lors des journées d’orientation tenues en 5e et 6e années de secondaire. Nous pourrions aussi imaginer la mise en place d’un « point de contact » à destination des étudiant·e·s et la mise sur pied d’un site d’orientation basée sur le cadastre des établissements publics.

Ecolo plaide également pour un renforcement rapide, sur base d’une évaluation, des obligations décrétales. Le décret du 28 juin 2018 visant à la transparence des établissements non reconnus impose notamment déjà que la page d’accueil du site internet de l’établissement, ainsi que tout support ou promotion écrite qui vise à faire connaître l’établissement doit comporter les mentions : « Établissement et diplômes non reconnus par la Communauté française de Belgique ». Cette mention doit être visible et explicite. Mais la pratique démontre que c’est insuffisant pour protéger pleinement les étudiants. Il nous semble important de clarifier les obligations des établissements pour éviter que ces derniers ne profitent de certaines ambiguïtés. Il serait ainsi utile que les établissements non reconnus soient contraints d’en faire mention sur l’en-tête de toute communication extérieure. Il est également nécessaire d’imposer aux établissements de mentionner systématiquement l’absence de reconnaissance par la Fédération Wallonie-Bruxelles à côté des indications relatives à une éventuelle reconnaissance étrangère.