Rentrée académique : entre préparation et vigilance

La rentrée académique approche à grand pas, toujours dans un contexte sanitaire hautement incertain. Dans ce cadre, vous avez décidé, en concertation avec les experts et le secteur, d’autoriser une rentrée en code jaune, qualifiée de « riche en contacts ».

Je pense que c’est une excellente chose, dès lors que les étudiants ont absolument besoin de retrouver une vie sociale minimale et de reprendre contact avec leur établissement. Les jeunes ont en effet particulièrement souffert des mesures prises pour enrayer la propagation du virus. C’est encore plus le cas des étudiants qui vont rentrer en première année et qui viennent de vivre une rhéto comme aucun de nous ne l’aurais bien vécue.

Pour permettre une rentrée la plus présentielle possible, des mesures strictes ont dû être prévues, telles que le port du masque obligatoire sur tout le campus, mais aussi une limitation du nombre d’étudiants par auditoire. Ainsi, jusqu’à 50 étudiants, une distance d’un mètre devra être respectée entre les étudiants, tandis qu’au-delà de 50 personnes, seuls un siège sur deux pourront être occupés.

J’ai dès lors poser une série de questions à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :

  • Comment les établissement vont-ils s’organiser concrètement pour accueillir l’ensemble des étudiants si seul un étudiant sur deux est autorisé dans les locaux au-dessus de 50 personnes ? Qu’est-ce qui est prévu pour les autres et pour assurer le suivi pédagogique ? Comment va-t-on concrètement réduire de 25% la fréquentation des campus et sur quelles bases ?
  • Quels moyens sont à disposition des établissements et des étudiants pour leur venir en aide dans la mise en œuvre de ces mesures ?
  • Plus spécifiquement en ce qui concerne les étudiants qui, en raison de leur situation personnelle, sont dits « à risque », quelles sont les mesures applicables afin de leur permettre de suivre leurs études sans mettre leur santé en danger ?
  • Par ailleurs, des mesures relatives aux activités extra-académiques ont-elles été discutées ? Si oui, quelles sont-elles ?
  • Enfin, les établissements sont-ils prêts dans l’hypothèse où il faudrait rebasculer du jour au lendemain dans un enseignement à distance ?

Dans sa réponse, la Ministre indique notamment que “l’objectif est de sortir d’une logique consistant à imposer les mêmes mesures à tout le monde et d’adopter une logique de gestion des risques par secteur en fonction des spécificités. J’ai donc souhaité laisser la liberté aux établissements d’adapter le protocole en tenant compte de leurs spécificités et en assurant au mieux l’enseignement au bénéfice de tous les étudiants. Il y a donc un cadre général et des balises, avec un certain degré d’autonomie pour atteindre les objectifs, en raison notamment de la grande disparité entre établissements.”

De mon côté, je tiens à saluer la préparation et la concertation qui ont précédé l’organisation de cette nouvelle année académique. La situation est en effet compliquée.

Or, cette fois-ci, il n’y avait pas de droit à l’erreur. Autant, la première fois, le basculement a eu lieu du jour au lendemain, autant cette fois-ci l’administration et les établissements ont disposé d’un temps de préparation.

La Ministre a posé un cadre important, tout en tenant compte des spécificités et en laissant une liberté aux établissements. Je ne doute pas qu’ils en feront usage. J’en profite pour remercier aussi la mobilisation des établissements en la matière.

En revanche, il faudra être très attentif et vigilant tout au long de l’année, parce que, malheureusement, la situation sanitaire perdurera encore de nombreux mois.

La Ministre a la responsabilité de continuer à évaluer la manière dont les codes seront mis en application par les différents établissements. Elle doit aussi s’assurer que l’ensemble des étudiants acquière bien les compétences nécessaires à la poursuite de leur parcours.

Je salue encore l’attention particulière apportée aux étudiants de première année et aux personnes à risque. Des mesures sont prises spécifiquement pour eux, ce qui me rassure beaucoup.