Le 2 septembre dernier, la Fédération wallonne des entrepreneurs de voirie tirait la sonnette d’alarme.
Elle s’inquiète de l’important retard des communes dans la mise en œuvre des travaux de voirie subsidiés par la Région wallonne.
Pour la période 2019-2021, une enveloppe régionale de 200 millions était ainsi prévue pour aider les communes à financer leurs travaux à hauteur de 60% (contre 50% auparavant).
Mais moins de 3% seulement de ces moyens (soit 5 millions sur les 200 disponibles) auraient été engagés à l’heure actuelle et il ne reste déjà plus qu’une grosse année (16 mois jusque fin 2021) pour passer les commandes de ces travaux, sous peine de perdre les subsides.
C’est dès lors inquiétant pour les entrepreneurs de voirie qui comptent sur ces marchés pour survivre, encore plus avec la crise, mais aussi pour les communes qui traînent à rénover leurs voiries et risquent ainsi de perdre des subsides importants si elles ne se dépêchent pas. Elles risquent en outre de devoir faire face à des prix et des délais beaucoup plus élevés si elles commandent toutes en même temps à la fin 2021.
Interrogé lors de la dernière plénière, le Ministre des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne, évoquait son souhait de simplifier les procédure et de sensibiliser les communes.
En commission cette semaine, je lui ai reposé une série de questions à ce sujet :
- Pourriez-vous me dire, Monsieur le Ministre, ce qui explique ces retards inquiétants dans les commandes communales ?
- Quelles mesures prenez-vous pour encourager les communes à investir et à accélérer leurs procédures en la matière ?
- Comment comptez-vous concrètement assouplir les procédures et aider les communes à accélérer le tempo ?
Découvrez sa réponse suivie de ma réplique :
Dans sa réponse, le Ministre évoque notamment, et cela va selon moi dans la bonne direction, des actions pour simplifier les démarches administratives. À commencer par le fait d’avoir dématérialisé les échanges, ce qui est un vrai plus.
Je tiens par ailleurs à rappeler qu’on ne parle pas juste de béton, mais aussi d’aménagements de sécurisation pour les piétons et les cyclistes, et pour tous les autres usagers. C’est essentiel d’oeuvrer à l’amélioration du bien-être collectif.
Un autre enjeu qui me semble fondamental pour la suite est d’encourager les communes à anticiper les prochaines programmations. Trop souvent, elles entament les démarches en fin de période, au moment où les prix sont les plus élevés et les entreprises les moins disponibles.
Il faut donc vraiment les inciter et les aider à accélérer le mouvement, tout en préparant dès à présent la période de programmation suivante pour éviter les mêmes écueils !