Cette semaine encore, des étudiantes de Louvain-la-Neuve racontaient les agressions dont elles étaient victimes.
Il est temps d’avancer et de prendre la mesure du problème, pour que chaque étudiante et étudiant se sente en sécurité sur et en dehors du campus et pour que ces faits ne restent pas impunis. C’est ce que j’ai répété en séance plénière.
Madame la Ministre,
Depuis que je siège dans ce parlement, il y a un combat qui me mobilise tout particulièrement : c’est celui de la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles dans l’enseignement supérieur.
Nous sommes nombreux dans ce Parlement, et au sein de mon groupe, à vous avoir déjà interpellée sur le sujet. Et je sais que vous êtes particulièrement sensible à la question.
Et si nous revenons si souvent à la charge, c’est parce c’est un fléau qui ne s’éteint pas et qui, au contraire, semble se développer, avec des faits toujours plus interpellants et graves.
Hier, c’était des étudiantes de Louvain-la-Neuve qui témoignaient des agressions dont elles étaient victimes le soir sur le campus.
Il y a quelques semaines, c’était des comportements sexistes de professeurs, au point de pousser des étudiantes à arrêter leurs études.
Avant cela, c’était des agressions au sein des écoles supérieures des arts.
Ces témoignages restent pourtant finalement assez rares par rapport à l’ampleur du phénomène, qui est largement sous-estimée. Très peu de données chiffrées actualisées et crédibles existent en Belgique.
On sait toutefois, selon Amnesty, que 20% des femmes ont déjà subi une agression sexuelle, mais que seule une victime sur trois porte plainte.
Il est temps d’avancer et de prendre collectivement la mesure du problème, pour que chaque étudiante et étudiant se sente en sécurité sur et en dehors de son campus, pour que ces faits ne restent pas impunis, pour que chacune et chacun soit respecté, tout simplement.
Dès lors, Madame la Ministre, comment garantir la protection efficace des étudiantes face aux agression sexuelles, mais aussi la possibilité de dénoncer les faits en toute confiance ?
Un mécanisme du type du plan « Sacha » existant dans les festivals et les grands rassemblements est-il envisageable sur les campus?
Enfin, comment entendez-vous lutter structurellement contre le harcèlement dans l’enseignement supérieur ?
Découvrez la réponse de la Ministre suivie de ma réplique :