Crise de gouvernance à Braives : veiller au bien-être des agents communaux

Depuis de nombreux mois maintenant, la Commune de Braives est secouée par une crise profonde. Le personnel communal dénonce de graves manquements dans le fonctionnement de l’administration et dans les relations entre agents et membres du Collège communal. La crise est telle que des arrêts de travail ont été menés et que l’échevin du personnel a finalement démissionné.

Face à cela, la Région wallonne n’est pas restée sans agir puisqu’une task-force a été mise en place et un manager de crise est désormais dépêché sur place depuis la fin juin. Il devrait rester jusqu’à la fin de l’année.

Parallèlement à cela, une analyse de risques psychosociaux a également été menée. Et les conclusions de cette étude confirmeraient manifestement le malaise des agents communaux et le ressenti extrêmement fort face au comportement du bourgmestre.

Lors du dernier conseil communal, face aux remarques des conseillers de l’opposition, le bourgmestre s’est d’ailleurs emporté à l’encontre de l’un d’eux, se montrant particulièrement menaçant et agressif.

D’où une série de questions adressées au nouveau Ministre wallon des Pouvoirs locaux, Christophe Collignon :

  • Quel regard Monsieur Ministre porte-t-il sur la situation que traverse actuellement la commune de Braives ?
  • Quelles sont les premières conclusions qui ressortent de la “task-force”, du manager de crise et de l’analyse de risques psychosociaux ?
  • Quelles initiatives sont prises pour régler structurellement la situation ?
  • Un bourgmestre est-il en droit de menacer agressivement un conseiller de l’opposition et quelles sont les sanctions éventuelles d’un tel comportement ?

Dans sa réponse à mes questions, le Ministre indique que “la procédure de recrutement d’un nouveau directeur général est lancée et que la révision des statuts du personnel est toujours en cours. Des rencontres ont évidemment eu lieu entre la task force et le collège d’une part, et entre la task force et les organisations syndicales d’autre part. Il convient de laisser le manager de crise et la task force poursuivre leur mission avant de recevoir leurs conclusions.”

Quant aux sanctions pouvant être prises, le Ministre renvoie à l’article L1123-6 du Code de la démocratie locale, qui “prévoit — la révocation ou la suspension par le Gouvernement — en cas de négligence grave ou d’inconduite notoire. Cela étant, en l’état, je ne suis pas saisi d’un recours.”

Je serai naturellement attentif à l’évolution de la situation et ne manquerai pas de réinterpeller le Ministre à ce sujet.