Avec la crise sanitaire et le premier confinement du début d’année, certaines entreprises actives dans le secteur de l’isolation et de la rénovation ont pris un certain retard dans la réalisation des travaux chez les particuliers. Le reconfinement que nous vivons risque à nouveau de retarder de nombreux travaux.
Or, cela pose concrètement des difficultés pour de nombreux ménages effectuant des travaux d’isolation et qui avaient calculés le montant des primes Habitation qu’ils sont censés percevoir en comptant sur la réalisation des travaux en 2020.
En effet, les revenus pris en compte pour déterminer les coefficients de multiplication de la prime sont calculés sur base des revenus du ménage perçus deux ans avant l’année au cours de laquelle est dressé le rapport de suivi des travaux, une fois ceux-ci réalisés.
Cela signifie donc que pour les travaux réalisés en 2020, les revenus pris en compte sont ceux de 2018. Mais avec le retard de réalisation des travaux lié à la crise, ce sont finalement les revenus de 2019 qui devront être pris en compte pour certains ménages, ce qui peut dès lors représenter de fortes pertes de plusieurs milliers d’euros, non prises en compte dans leurs calculs initiaux d’investissement.
D’où mes questions au Ministre wallon de l’Énergie, Philippe Henry :
- Des initiatives sont-elles prises pour éviter que des ménages ne doivent renoncer, à cause de la crise, à réaliser des travaux d’isolation qu’ils prévoyaient en 2020 ?
- N’est-il pas possible de prévoir une certaine souplesse dans le calcul de l’année de référence déterminant le montant des primes ?
Dans sa réponse, ce secteur étant l’un de ceux ayant pu redémarrer assez rapidement, le Ministre indique que cela ne concerne sans doute qu’une catégorie très limitée de personnes.
Ceci étant, je pense que l’on doit peut-être avoir une réflexion plus globale sur le système, de sorte à voir quelle est dans ce cas-là l’année la plus avantageuse pour éviter un système qui, en cas de problème et de force majeure comme c’est le cas ici, désavantage et risquerait de décourager des investissements qui sont les bienvenus aussi pour un secteur qui a bien besoin d’être relancé dans le cadre de la crise que nous connaissons.