Rendre l’isolement moins pénible : ces gestes pour toucher le plus de personnes concernées

La crise que nous vivons et les mesures extrêmement fortes prises pour faire face à la seconde vague de contaminations au coronavirus nous contraignent bien légitimement à revoir à nouveau complètement notre façon de vivre.

Et ces mesures ont et auront un impact important, et sans doute dramatique, sur la situation psychologique d’une part importante de la population qui se retrouve à nouveau plongée dans l’isolement et la solitude. A cela s’ajoutent encore les effets à court, moyen et long termes de la crise économique qui aura aussi des conséquences sociales et psychologiques importantes. Et il est de plus en plus difficile d’entrevoir le bout du tunnel.

Tous les acteurs tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme quant à l’impact psychologique de ces mesures. Et dans ce cadre, les pouvoirs locaux ont un rôle fondamental à jouer pour lutter contre l’isolement et la solitude.

Si cette question était au départ adressée au Ministre Collignon, car tournée spécifiquement vers les pouvoirs locaux, elle s’inscrit évidemment dans une réflexion plus générale sur la santé, compétence de la Ministre Christie Morreale.

  • Dès lors, Madame la Ministre, quelles initiatives supplémentaires peuvent-elles être mises en place par les pouvoirs locaux pour lutter contre l’isolement et la solitude ?
  • Comment la Région les accompagne-t-elle dans ces démarches ?
  • Des moyens spécifiques sont-ils prévus à cet effet ?

Dans sa réponse, le Ministre revient notamment sur le lancement d’une grande campagne de communication via ce site : trouverdusoutien.be

“Cela a été lancé en octobre dernier et cela a pour objectif de favoriser la résilience mentale et d’améliorer la visibilité de l’offre de soins en santé mentale sur le territoire de la Région wallonne, parce que les citoyens ne savent pas toujours à quelle porte aller frapper”.

La Ministre poursuit : “Ce que les travailleurs m’ont notamment renvoyé dans les services de santé mentale, c’est que peu de nouvelles personnes rentraient dans les dispositifs ou passaient la porte d’un service de santé mentale. On m’a aussi informée du fait, et je l’ai relayé, de l’importance d’aller chercher des personnes précarisées, les plus précarisées. Je ne suis pas sûre que les plus précarisés vont aller sur le site internet.”

De mon côté, je n’hésiterai pas à partager cette campagne. Il est certain qu’on a beau mettre en place tout une série d’initiatives, si les gens n’en sont pas informés ou si il n’y a pas de centralisation de cette information, c’est un problème.

Donc ici, le fait de travailler à cette centralisation de l’information et de guider les gens pour faire en sorte de toucher de nouveaux publics, je pense que c’est vraiment fondamental en termes de communication notamment.

J’insiste enfin sur le rôle que nous pouvons tous jouer à notre niveau pour participer à l’organisation de cette solidarité et à faire chacun des gestes à nos niveaux, tant en termes de communication que de gestes concrets pour participer à rendre l’isolement un peu moins difficile.