Si je tenais à publier mon rapport d’activités parlementaires au terme de cette première année de mandat, c’est pour plusieurs raisons qui s’inscrivent à la fois dans le passé, le présent et le futur.
Dans le passé, d’abord. En effet, ce rapport d’activités parlementaires permet de faire le point sur ce qui a été réalisé jusqu’à présent depuis mon élection le 26 mai 2019 et ma prestation de serment au mois de juin 2019. C’est un outil précieux qui permet de se faire une idée des dossiers portés et des combats menés.
En une année, c’est ainsi près de 200 questions orales et écrites que j’ai eues l’occasion de poser aux différents ministres, des dizaines d’interventions en commission ou en séance plénière, de nombreux amendements et motions, une dizaine de propositions de loi et de résolutions. Mais ce sont aussi des centaines de visites, de rencontres, d’actions de terrains. Le présent rapport n’est pas exhaustif, mais il donne une bonne idée du caractère varié et passionnant du métier de parlementaire, surtout lorsque l’on est l’un des plus jeunes députés de l’assemblée comme c’est mon cas.
Dans le présent, ensuite, en ce qu’il permet de remettre de l’ordre, de structurer, les activités en cours. Cette remise en ordre est d’autant plus précieuse en cette période de rentrée qu’elle invite à prendre du recul, de la hauteur, par rapport aux différentes actions entreprises. En ce sens, ce rapport peut être vu comme une invitation à sortir la tête du guidon pour mieux percevoir les évolutions liées à ces actions.
Dans le futur, enfin, et dans le prolongement de cette prise de recul, c’est aussi l’occasion de s’interroger et de dessiner tant la vision que les actions de demain. Ce que je veux entreprendre à court, moyen et long termes. Plus que jamais, je veux continuer à incarner le relai des acteurs de terrains, citoyens, associations, entreprises, et ouvrir grandes les portes du parlement pour participer à la réduction du fossé qui se creuse toujours un peu plus entre le monde politique et la population. Cela passe par de nombreuses visites et rencontres de terrain que je veux plus que jamais intensifier, l’organisation de « live cafés » où nous allons chaque mois depuis un an à la rencontre des acteurs de changement autour d’un verre, via l’accueil de citoyens au Parlement, du porte-à-porte et une grande disponibilité pour les citoyens qui m’interpellent dans la rue ou sur les réseaux sociaux. Je mets également un point d’honneur à me rendre disponible pour les militants et mandataires de mon parti, mais également d’autres couleurs politiques.
Tout cela s’inscrit donc pleinement dans ma vision du mandat parlementaire, que je conçois avant tout comme active et participative.
Active en ce qu’un mandat parlementaire représente un investissement de tous les instants. Pas question pour moi de me donner à moitié. Je ressens une responsabilité vis-à-vis des gens qui ont voté pour moi, qui m’ont donné leur confiance pour que je les représente au mieux. Cette représentation implique une réelle activité. C’est d’ailleurs ce qui, jusqu’à présent, peut parfois générer une pointe de déception : le côté parfois rigide et lent du processus parlementaire (avec ses débats et discours qui s’additionnent…). Je suis pour moins de longs discours… et plus d’actions !
Participative en ce que je mets un point d’honneur, aux différents niveaux de pouvoir auxquels je suis engagé, à intégrer les citoyens dans le processus de décision. Que cela soit au Sénat, à la Fédération Wallonie-Bruxelles ou à la Région wallonne, j’œuvre à faire tomber les murs du Parlement, qui paraît encore trop souvent, pour de nombreux citoyens, loin de leurs préoccupations. C’est pourquoi je fais des priorités de la création d’une assemblée citoyenne et de la mise en place de commissions mixtes, composées de personnes tirées au sort, dans l’esprit de ce qui se concrétise notamment au niveau bruxellois.
Mais il n’y a pas que la façon de faire de la politique qui est importante pour moi, il y a aussi le contenu et le travail des dossiers. Dans les différents parlements dans lesquels j’ai la chance de siéger, je suis ainsi plus particulièrement actif sur certaines matières qui me tiennent à cœur.
En Wallonie, c’est notamment le cas des pouvoirs locaux, des énergies renouvelables et de la performance énergétique des bâtiments, de la fiscalité et de la démocratie. A la Fédération Wallonie-Bruxelles, je me consacre principalement aux importants défis auxquels fait face le monde de l’enseignement supérieur. Enfin, au Sénat, je suis particulièrement actif sur les processus de participation citoyenne et de renouveau démocratique.
Je reste par ailleurs très attaché à ma belle ville de Huy, où je siège au conseil communal en compagnie de 6 merveilleuses et dynamiques conseillères communales.
Enfin, je ne peux pas conclure cet avant-propos sans revenir brièvement sur le gros travail qu’a engendré la gestion de la crise du Covid-19, avec dans mon chef un intense boulot de relai des préoccupations de la population vers le Parlement et le Gouvernement. Avec aussi la prise de toute une série de mesures et de décisions permettant de répondre aux difficultés qui se posaient sur le terrain, que cela soit pour soutenir les pouvoirs locaux, pour maintenir vivante la démocratie ou pour venir en aide aux étudiants confrontés aux conséquences directes de la crise.
Je vous propose donc, via ce rapport, de vous plonger avec moi dans cette première année de mandat particulièrement intense, marquée entre autres par :
- Renforcement de la démocratie participative au Parlement wallon ;
- Proposition pour transformer le Sénat en Assemblée citoyenne tirée au sort ;
- Garantie de réinscription à l’ensemble des étudiant.e.s du supérieur ;
- Amélioration de la mobilité douce à Huy-Waremme ;
- Mesures prises contre l’asphyxie des finances locales ;
- …
Si sa lecture vous inspire des idées, propositions, impressions, n’hésitez pas à m’interpeller et je serais ravi d’en discuter avec vous !
Bonne lecture !