Enfin une vraie volonté de consacrer des moyens pour l’avenir des travailleurs-euses de Tihange et de tout un bassin !

Mardi dernier, j’interpellais la Ministre wallonne de l’Emploi, Christie Morreale, sur l’avenir des travailleurs-euses de la Centrale nucléaire de Tihange.

Pour rappel, le 17 novembre dernier, Engie a annoncé mettre un terme à ses investissements dans la prolongation de Tihange 3 et Doel 4. De quoi soulever de très vives inquiétudes, légitimes et compréhensibles, dans le chef des travailleurs-euses de Tihange. Quand on vient de Huy comme moi, on connaît tous, de près ou de loin, des personnes qui travaillent à la Centrale, et on ne peut que partager leurs préoccupations. Cela fait 17 ans qu’ils sont pris en otage par une absence de stratégie, en raison de l’absence de stratégie développée par les responsables industriels et politiques, notamment locaux. Notre responsabilité doit être de les accompagner et de travailler aux perspectives dans le secteur énergétique, mais aussi dans le démantèlement. C’est ce que je fais depuis le début de mon mandat, en sollicitant la mise en place d’une task force au niveau wallon et en activant tous les leviers possibles afin de réussir cette transition.

Aujourd’hui, la question n’est plus d’être pour ou contre le nucléaire, mais bien de savoir comment on gère la suite, et notamment les conséquences énormes pour Huy, sa région, ses travailleurs-euses. C’est pourquoi j’ai une nouvelle fois demandé à la Ministre de l’Emploi d’apporter toutes les garanties afin qu’il n’y ait aucun licenciement. Cela passe non seulement par la mise en place d’un plan social dès à présent et le respect de l’accord de stabilité de 1962 imposant à Engie de reclasser l’ensemble du personnel, mais également par la concrétisation de filières de formation dans le démantèlement, de façon à éviter de devoir recourir à de la main d’œuvre extérieure et dans le but de créer un pôle d’expertise en Wallonie.

La réponse de la Ministre de l’Emploi est encourageante à plus d’un titre : tout en confirmant l’absence de remise en question de l’accord de stabilité de 1962, elle insiste sur le fait que le gouvernement wallon mettra tout en oeuvre pour accompagner les travailleurs-euses de Tihange. En outre, que cela soit sur le site de la centrale ou sur tout autre site industriel amené à évoluer, ceux-ci feront l’objet de plans particuliers afin de faire en sorte, au sein de l’arrondissement de Huy-Waremme, qu’une activité économique continue à être présente, dans l’optique de la reconversion des travailleurs-euses. “Et si cette activité peut être durable et de qualité, alors nous aurons tout gagné”, conclut la Ministre.

C’est enfin rassurant de constater qu’il y a une vraie volonté de consacrer des moyens pour l’avenir des travailleurs-ses de Tihange et, à travers eux, pour l’avenir de tout un bassin !