La Direction de l’Egalité des Chances vient de publier son rapport relatif aux résultats du processus participatif visant à l’intégration de contenus sur les violences faites aux femmes dans l’enseignement supérieur.
Pour rappel, les précédents ministres de l’enseignement supérieur et des droits des femmes avaient lancé ce projet en 2009, en collaboration avec l’ARES, suite aux interpellations de la société civile. L’objectif était notamment de répondre aux exigences de la Convention d’Istanbul.
Le processus s’est déroulé en deux phases, sous forme d’un évènement public en mai 2019, puis d’ateliers de réflexion d’octobre à décembre 2019, regroupant plus de 60 représentants du secteur associatif experts des questions de violences faites aux femmes et du corps enseignant. Avec pour objectif d’identifier les besoins en termes de formation à la détection et à l’accompagnement des victimes, d’identifier les contenus de cours à intégrer, d’identifier les cursus se prêtant bien à une intégration de ces contenus et d’élaborer des recommandations.
Toute une série de recommandations intéressantes sont désormais sur la table et devront être mises en œuvre au sein de l’enseignement supérieur, afin d’adapter les contenus de cours pour que ces questions fondamentales y soient réellement inclues.
D’où une série de questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :
- Comment travaillez-vous désormais à la concrétisation de ces recommandations ? Quelles sont celles sur lesquelles vous entendez travailler en priorité ?
- On sait que l’un des enjeux consiste notamment à intégrer ces questions tout en prenant en compte l’existence d’une liberté académique. Comment répondre à cet enjeu et convaincre les professeurs mais aussi les établissements de jouer un rôle actif dans la mise en œuvre de ces recommandations ?
- Enfin, comment s’intègrera la mise en œuvre de ces recommandations dans le cadre du Plan Droits des femmes et du Plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes ?
Dans sa réponse, la Ministre partage une série d’initiatives sur la table, dont celle d’intégrer toutes les questions liées à la thématique du genre dans les contenus de cours. Autre volonté que j’appuie : celle, demandée par l’ARES, d’étendre la concrétisation de ces recommandations à l’ensemble des établissements de l’enseignement supérieur.
Nous ne sommes qu’au début du chemin, et nous allons devoir nous montrer volontaires pour mettre en oeuvre ce processus participatif particulièrement riche. Pour qu’il ne reste pas sans lendemain.