Cette nouvelle session d’examens extrêmement particulière bat désormais son plein dans des conditions à nouveau très compliquées.
Un élément est particulièrement problématique. C’est la situation des étudiants placés en quarantaine et pour lesquels aucune solution n’est offerte pour leur permettre de repasser leur examen en première session. J’avais déjà largement insisté sur ce point il y a 15 jours.
La Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, avait pourtant écrit aux établissements pour leur demander de prévoir la possibilité pour ces étudiants de repasser leur examen à un autre moment.
Mais force est de constater que cette consigne n’a visiblement pas été appliquée partout. Ainsi, certains professeurs ont même été jusqu’à écrire à leurs étudiants dans l’incapacité de présenter pour cause de coronavirus ou de quarantaine qu’il n’était pas nécessaire de prévenir à l’avance de leur absence, mais que par contre, aucune solution alternative ne serait proposée, si ce n’est celle de la seconde session. Et la seule réaction des autorités académiques a été de se retrancher derrière la liberté académique.
Je suis profondément choqué de cette situation. Il est tout simplement inacceptable de laisser pour seule option aux étudiants celle de se retrouver en seconde session ou celle de ne pas respecter les règles sanitaires, et donc de mettre en danger à la fois leur santé et celle de leurs camarades.
Visiblement, le souhait de laisser de la liberté aux établissements en la matière laisse planer une trop grande incertitude, et une gestion au cas par cas engendre des situations particulièrement problématiques.
J’ai vu qu’un rappel leur avait à nouveau été adressé lors d’une réunion lundi passé, mais ce n’est visiblement toujours pas contraignant.
D’où ces questions adressées à la Ministre Glatigny :
- Dès lors, Madame la Ministre, quelles mesures prenez-vous pour garantir à chaque étudiant la possibilité de repasser son examen en première session s’il n’a pas pu se présenter en raison de la crise sanitaire et de ses conséquences ?
- Par ailleurs, un autre élément qui continue de nous remonter dans certains endroits concerne la gestion des attroupements aux abords des auditoires. Dès lors, comment évaluez-vous le respect des protocoles sanitaires depuis le début de la session, tant dans les auditoires qu’aux abords de ceux-ci ? Envisagez-vous des mesures complémentaires dans certains établissements qui seraient particulièrement concernés ?
Dans sa réponse, la Ministre indique notamment qu’elle rappellera la nécessité de proposer une alternative aux étudiants qui se trouveraient en quarantaine certifiée ou qui seraient testés positifs.”
Il me semble effectivement important d’envoyer un nouveau rappel des règles aux établissements sur les étudiants en quarantaine. Hélas, les rappels ne suffisent pas toujours… Il faut réfléchir à des actes contraignants pour imposer aux établissements de laisser à tous les étudiants, victimes du coronavirus ou de ses conséquences, la possibilité de passer leurs examens en première session. Que ce soit en janvier, en juin ou durant le prochain quadrimestre. Ces étudiants ne doivent pas être sanctionnés à cause d’une situation de quarantaine qu’ils n’ont pas choisie, ce serait très injuste.
Proposition : ne serait-il pas judicieux d’étendre à tous les étudiants, et pas seulement à ceux mis en quarantaine, la disposition prévue à l’article 138 du décret “Paysage” qui permet de donner aux étudiants trois évaluations ?