Un besoin criant de logement d’urgence en région hutoise

Le froid polaire qui s’est abattu sur la Belgique ces dernières semaines nous rappelle à quel point il est intolérable de laisser des personnes vivre à la rue, sans toit au-dessus de la tête. Heureusement, toute une série d’acteurs associatifs ou institutionnels se mobilisent.

A Huy, il faut notamment saluer le travail très intense réalisé par le service prévention et le CPAS pour tenter d’apporter des solutions aux personnes qui sont de plus en plus nombreuses à se retrouver à la rue. Dans le cadre du plan grand froid, des nouveaux services ont notamment été proposés, comme un bar à soupe et à café, en collaboration avec la Croix-Rouge, une douche, un frigo solidaire et un appel aux dons.

Ce sont des initiatives extrêmement positives qu’il faut vraiment saluer, car elles viennent en aide aux plus précarisés au moment où ils en ont le plus besoin. Lors du Conseil communal de ce 22 février, j’interrogerai donc le Collège communal pour faire un premier bilan du plan grand froid mis en place cet hiver. Les nouvelles initiatives ont-elles rencontré du succès ? Seront-elles reconduites ?

Mais je reviendrai aussi sur les solutions plus structurelles à mettre en place, en période de grand froid comme le reste de l’année, que cela soit en terme d’accueil de jour ou d’accueil de nuit.

On sait notamment que le SEF réalise à Huy un travail incroyable pour loger des personnes dans le besoin et les aider à s’en sortir. Mais malheureusement, ils sont souvent débordés. En 2020, le SEF a ainsi pu accueillir 59 personnes, mais a dû en refuser 138… 

Et en dehors du SEF, il n’existe pratiquement aucune alternative d’urgence, si ce n’est d’envoyer les personnes sans-abris à Liège, en leur payant un billet de train. Mais les services liégeois sont eux-mêmes débordés. Rien qu’en décembre dernier, l’association Thermos a ainsi dû refuser 180 personnes…

Si les services existants font ce qu’ils peuvent pour trouver des solutions pour chaque situation, c’est parfois très compliqué.

Ainsi récemment, après avoir essayé toutes les autres solutions, la police a même dû faire appel en urgence à la sister house, dont ce n’est pas du tout le rôle, pour accueillir une femme qui n’avait pas de toit pour la nuit.

Dès lors, je demanderai à nouveau, lors de ce Conseil communal, à ce que des solutions structurelles soient mises en place, tout au long de l’année, pour offrir un logement d’urgence aux personnes sans-abris. 

L’une de ces solutions, c’est la mise en place d’un abri de nuit, à l’échelle supracommunale, en collaboration avec les communes voisines. C’est un combat qui me tient particulièrement à cœur et que je continuerai de porter !