Améliorer les conditions de travail des assistants médecins en formation

J’ai été interpellé par des médecins assistants candidats spécialistes (ou MACS) en formation dans le réseau hospitalier liégeois ne percevant pas leurs indemnités en cas d’arrêt maladie. Il s’agit d’interpellations venant de personnes directement concernées et qui font leur formation au CHU de Liège, au CHR Verviers, au Centre Hospitalier Bois de l’Abbaye, au CHR de la Citadelle, et au CHC.

Il semblerait que les MACS venant de l’UCL auraient été indemnisés durant leurs absences pour raison de maladie, mais pas les MACS de l’ULiège, alors que ces médecins travaillent dans le même service de stage.

De plus, des retraits sur salaire auraient été faits alors que les heures prestées dépassaient déjà largement un temps plein.

Le risque d’une telle situation est donc de voir les médecins en formation aller travailler malades afin de ne pas subir de retrait de salaire. Que des médecins, en hôpitaux, en pleine pandémie, et en première ligne dans la bataille contre la Covid-19 en soient réduis à une telle pratique, doit nous alerter.

De ce que me disent ces médecins, le CHU et le réseau liégeois semblent rétorquer que les médecins assistants candidats spécialistes en formation sont sous contrat de stage et non sous contrat de travail. Pourtant, l’INAMI a bien fait une demande officielle au SPF emploi qui explicite que les MACS ont un contrat de travail et ont donc droit aux salaires garantis. Soulignons aussi que les fiches de paye des médecins en formations délivrées par les hôpitaux indiquent également le statut d’« employé ».

D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur :

Êtes-vous informée de cette situation ? Quelles mesures prenez-vous afin de remédier à cette situation qui semble, si cela se confirme, discriminer des médecins en formation ? Des pistes sont-elles sur la table afin qu’une égalité de traitement puisse s’appliquer à tous les médecins en formation de nos universités ?

Dans sa réponse, la Ministre indique notamment que, selon ses informations, “le statut des MACS n’est pas un contrat de travail. (…) Dès le premier jour de l’incapacité de travail, ils sont à charge de la mutuelle et ce, pendant toute la durée de l’incapacité. (…) En cas de maladie professionnelle, le CHU de Liège assure une rémunération complète sans limite de temps.”

La Ministre souligne qu’un travail plus global doit être mené sur les conditions de travail des assistants médecins en formation. Ce vrai chantier, qui doit être mené au niveau fédéral, est essentiel et nous devons le faire avancer !