Clarifier l’avenir des échanges suite au Brexit

Beaucoup d’inconnues subsistent quant à l’avenir des échanges entre les étudiants et chercheurs européens et britanniques suite au Brexit.

A cet égard, la position qu’adoptera l’Union européenne sera donc fondamentale pour savoir dans quelle direction les choses vont évoluer.

Une rencontre était donc prévue le 22 janvier dernier entre les ministres européens de l’éducation afin d’évoquer, entre autre, ce sujet.

C’est évidemment fondamental que l’Union européenne puisse porter une position la plus commune possible dans ce dossier pour mettre en place des alternatives qui garantissent le maintien d’échanges avec le Royaume-Uni.

Je souhaiterais donc faire le point sur ce qu’il s’est dit lors de cette réunion des ministres européens.

D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :

  • Quel message y avez-vous porté au sujet des futurs échanges avec le Royaume-Uni ?
  • Quelles décisions ont été prises en ce qui concerne l’avenir des échanges d’étudiants et de chercheurs avec le Royaume-Uni ?
  • Quelles sont les solutions sur la table envisagées au niveau européen ?
  • La possibilité de faire usage des fonds dédicacés à la mobilité hors Europe dans le cadre du programme Erasmus+ se confirme-t-elle comme étant une piste sérieuse ?
  • Avez-vous reçu des informations complémentaires concernant le programme Turing envisagé par le Royaume-Uni pour remplacer Erasmus+ ?

Dans sa réponse, la Ministre indique notamment que “lors de cette réunion, la Commission européenne est revenue sur les négociations relatives au programme Erasmus+. Jusqu’en décembre, ces négociations se sont bien déroulées et la Commission européenne a proposé au Royaume-Uni de faire partie du programme Erasmus+ comme pays tiers. C’est dans cette direction que les négociations se dirigeaient jusqu’à ce que la Commission reçoive fin décembre 2020 la décision unilatérale du Royaume-Uni de ne plus participer au programme Erasmus+.

Le Royaume-Uni est dorénavant considéré comme pays partenaire dans le cadre de l’action-clé 131. La mobilité étudiante et des personnels reste donc possible. Chaque établissement peut consacrer 20% de son budget à la mobilité vers les pays partenaires, donc « hors Europe ». Pour 2021, seule la mobilité sortante sera autorisée, il n’y aura donc pas moyen de financer la mobilité entrante provenant du Royaume-Uni. Toutefois, le guide du programme Erasmus 2021-2027 n’a pas encore été publié et une série de réunions se tient cette semaine avec les agences nationales.”

Concernant le programme Turing, elle précise qu’il “fonctionnera dans le monde entier, le gouvernement britannique n’a pas défini de priorités géographiques pour ce programme, ni alloué de financement pour soutenir les mobilités dans des régions ou des pays en particulier. Le programme Turing sera mis en place selon la demande : il appartiendra aux établissements d’enseignement britanniques éligibles de fixer leurs priorités en matières de partenariats internationaux, puis de soumettre leur demande au programme Turing afin d’obtenir un financement.”

De mon côté, j’insiste sur le fait qu’il faut d’une part, tout mettre en oeuvre pour éviter des échanges à deux vitesses où seuls les plus aisés pourraient y participer. D’autre part, il s’agit de promouvoir notre Fédération Wallonie-Bruxelles afin de continuer à attirer des jeunes britanniques en échange chez nous.