Dégager des moyens pour les allocations d’études et la lutte contre la précarité dans l’enseignement supérieur

La Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, a initié une réforme très attendue du système des allocations d’études. De même, l’administration a entamé une révision nécessaire du service des allocations d’études, et ce pour les différents niveaux d’enseignement en Communauté française.

Tout ceci va dans le sens de plusieurs engagements de la Déclaration de politique communautaire et de nombreuses recommandations du médiateur en Fédération Wallonie-Bruxelles – qui plaident pour une augmentation du budget, meilleure information, meilleure accessibilité des services, plus grande rapidité de traitement, optimalisation du fonctionnement du service d’allocations.

Je tenais dès lors à faire le point sur ce dossier particulièrement important, notamment en ce début d’année académique et quand déjà trop d’étudiants, suite à la crise sanitaire, ont vu leur situation financière se dégrader.

D’où ces questions adressées à la Ministre :

  • Quel est l’avancement des travaux de votre réforme du système des allocations d’études et des services qui y sont attachés ? Pouvez-vous nous faire part des prochaines étapes du chantier ? Où en est la concertation ? Quel calendrier vous êtes-vous fixé ?
  • On sait que le prix du logement constitue une part significative du budget de l’étudiant, qu’en est-il de l’engagement, indiqué dans la DPC, d’octroyer un financement complémentaire aux étudiants « kotteurs » ? Et, enfin, pouvez-vous nous apporter des détails complémentaires concernant le budget de cette réforme ?

Dans sa réponse, la Ministre indique entre autres que “le projet de décret modifiant le décret réglant, pour la Communauté française, les allocations et prêts d’études, coordonné le 7 novembre 1983 a reçu l’avis du Conseil d’État et sera très prochainement soumis au gouvernement pour une dernière lecture. Il sera ensuite soumis au Parlement. Quant à l’octroi d’un financement complémentaire aux étudiants louant un kot, la réglementation fait une distinction entre les étudiants internes et externes. Les moyens financiers octroyés tiennent donc déjà compte de cette réalité. Un étudiant louant un kot reçoit donc une allocation supérieure à celle d’un étudiant qui n’en loue pas. Ainsi, en 2018-2019, le montant moyen octroyé aux étudiants résidant en kot ou en internat était de 1600 euros contre 1100 euros pour les autres, avec une bourse de maximum 5217euros.”

J’espère que la suite du travail permettra d’avancer sur les recommandations complémentaires, tout en tenant compte de la résolution interparlementaire qui a été votée, notamment concernant l’automatisation des droits. La mise en place d’un groupe de travail sur cette question constitue une véritable nécessité.

De même, la question du seuil minimal, mise en évidence lors des auditions, est aussi importante.

De manière plus générale, la question de la précarité est aussi essentielle et, avec le conclave budgétaire, les prochaines semaines seront cruciales. J’espère que des moyens pourront être dégagés pour les allocations d’études ainsi que pour l’ensemble des mesures relatives à la précarité.