Cela fera déjà bientôt un an que le Royaume-Uni a définitivement quitté l’Union Européenne avec les conséquences, pour la plupart désastreuses, que l’on connaît et que l’on verra probablement s’accentuer au cours des prochaines années.
Dès la semaine prochaine, il faudra ainsi un passeport pour s’y rendre et plus sa carte d’identité, mais ce n’est finalement qu’un triste détail par rapport au drame culturel que représente ce Brexit.
Ce qui nous concerne au plus haut point aujourd’hui, ce sont bien entendu la mobilité et l’épanouissement de nos étudiants et chercheurs et c’est à ce sujet que je souhaite faire le bilan avec vous aujourd’hui.
Désormais considéré comme un pays partenaire dans le cadre de l’action-clé 131, la mobilité étudiante et des personnels reste heureusement possible au Royaume-Uni. Pour 2021, seule la mobilité sortante est cependant financée par les fonds Erasmus.
D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :
- Où en est aujourd’hui la situation ? Quel est l’état des lieux des discussions en cours au niveau européen et avec le Royaume-Uni, notamment par rapport au futur programme Turing ? Qu’en est-il du programme Erasmus 2021-2027 ?
- Où en sont les discussions entre les institutions britanniques et belges au sujet des étudiants et des chercheurs qui bénéficient du programme Erasmus ? Quelles garanties avez-vous reçues de la part de votre homologue britannique afin de limiter au maximum les dégâts engendrés par la situation actuelle de sortie du Royaume-Uni de l’UE ?
- Et enfin, de façon générale, comment se déroulent les échanges Erasmus en cette rentrée académique compte-tenu de la situation sanitaire ? Quel est l’impact sur les échanges ? Les frais de voyages supplémentaires, et plus particulièrement d’éventuels passeports santé ou autres types de tests sanitaires sont-ils à charge des étudiants ? Des mesures spécifiques sont-elles prises pour les aider à ce niveau ?
Dans sa réponse, la Ministre indique qu’à la suite du Brexit, “les établissements ont renouvelé leurs partenariats. Je n’ai pas été informée d’une chute spectaculaire du nombre de partenariats signés à la suite du Brexit. De manière générale, les échanges Erasmus reprennent normalement en ce début d’année académique. Mes contacts avec les différents établissements attestent d’une reprise des mobilités, en particulier des mobilités au sein de l’Union européenne. Actuellement, certaines mobilités hors de l’Union européenne sont encore difficiles à organiser en raison de la crise sanitaire.Concernant les frais supplémentaires liés aux tests sanitaires ou au passeport santé, 10% de la subvention octroyée à chaque établissement peut être transférée vers un poste «de coûts exceptionnels» qui couvre les frais des tests PCR et des éventuelles périodes de quarantaine sur place.”
Je suis heureux d’entendre que les partenariats avec les établissements britanniques sont renouvelés et que leur nombre n’a pas particulièrement chuté à la suite du Brexit.
Concernant les mesures sanitaires et les possibilités de financement, les précisions apportées par la Ministre permettront de rassurer de nombreux étudiants.