Certains psychologues cliniciens rencontrent des difficultés à obtenir leur agrément pour pouvoir exercer la psychologie clinique ; agrément qui est devenu obligatoire depuis l’introduction des psychologues cliniciens dans la loi sur les professions de soins de santé.
On nous rapporte des situations dramatiques où des professionnels, qui exercent parfois depuis plus de 20 ans la psychologie clinique, se trouvent empêchés par une administration kafkaïenne.
La problématique se rencontrait déjà pour les psychologues exerçant en Belgique, mais diplômés à l’étranger. A ce sujet, je vous renvoie aux questions de mon collègue Kalvin Soiresse Njall qui continue de pointer les difficultés liées au système d’équivalence des diplômes en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Aucun assouplissement n’est permis pour les psychologues diplômés à l’étranger et plusieurs d’entre eux introduisent des recours au Conseil d’État. Ces démarches sont longues, coûteuses et n’offrent aucune garantie. Un peu de bon sens permettrait d’éviter des pertes d’emploi par impossibilité d’exercer la psychologie clinique.
Mais force est de constater que ce problème dépasse les seuls psychologues diplômés à l’étranger et se généralise à l’ensemble des psychologues cliniciens exerçant en FWB.
D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :
- Aviez-vous connaissance de ce problème lié à l’obtention de l’agrément pour exercer la psychologie clinique ?
- Comment expliquez-vous ce phénomène, et que mettez-vous en place pour y remédier et permettre aux psychologues cliniciens de pratiquer ?
- L’agrément est obligatoire depuis le 1er janvier 2020 ; une commission d’agrément doit se mettre en place, où en est-on ?
- Avez-vous rencontré une délégation de psychologues cliniciens francophones ? Ils se sentent démunis face à une Administration qui se montre peu encline à dévier de la manière dont elle traite les demandes qui lui sont adressées.
Dans sa réponse, la Ministre indique entre autres avoir suggéré au Ministre fédéral de la Santé “de postposer l’application de l’arrêté royal du 26 avril 2019, le temps d’assurer aux stagiaires des conditions d’accueil de qualité.”
Un arrêté royal est également en préparation pour clarifier les choses en ce qui concerne les conditions d’agrément.
Je me réjouis de la prise en compte des préoccupations du terrain, notamment l’annonce du report de l’application de l’arrêté le temps de trouver une solution. Par ailleurs, j’entends qu’un arrêté royal est en cours de préparation et j’espère qu’il permettra effectivement de clarifier les choses. Nous devons adopter une interprétation qui permette de résoudre les problèmes qui se posent concrètement sur le terrain.
À cet égard, il est urgent de trouver une solution. J’insiste vraiment sur l’importance d’avoir et de maintenir un dialogue avec le secteur et les représentants.