Une enquête en ligne, initiée par les représentants des corps scientifiques de l’ULB, de l’UCLouvain, et de l’USL-B, publiée en mai dernier posait un constat alarmant quant à l’état de la santé mentale et au risque accru de burn-out du personnel scientifique en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les chercheurs ont non seulement dû faire face au stress et à l’anxiété liés aux mesures sanitaires qui affectaient directement leurs recherches (accès aux archives, aux laboratoires, aux bibliothèque, aux terrains, les problèmes de gardes d’enfants, les échéances des bourses, etc.), ils se sont également retrouvés face à une surcharge de travail considérable liée pour certains à leurs activités d’enseignement et d’encadrement pédagogique. Pour les assistants qui font une thèse, celle-ci s’est souvent trouvée reléguée au second plan.
D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :
- Quelle est votre analyse de la situation des chercheurs en Fédération Wallonie-Bruxelles après deux ans de crise ? Qu’en est-il des abandons de thèses ? Ceux-ci ont-ils encore augmenté ?
- Où en est-on par rapport aux prolongations de tous les contrats proposées par la Fédération Wallonie-Bruxelles, le FNRS et les universités ? Tous les chercheurs et assistants bénéficient-ils d’une indemnité télétravail ?
- Quelles sont les disparités entre les établissements et une solution est-elle envisagée afin que tout le personnel scientifique puisse bien disposer d’une indemnité télétravail ?
- Et enfin, ils sont certes moins nombreux mais non moins importants, pouvez-vous faire le point spécifiquement en ce qui concerne la situation des chercheurs dans les hautes écoles et les ESA ?
Dans sa réponse, la Ministre indique entre autres que “l’Observatoire de la recherche et des carrières scientifiques (ORCS) a programmé une étude à ce sujet dès que la crise sera derrière nous.”
Concernant la situation des chercheurs dans les hautes écoles et les ESA, elle indique que “des solutions ont été trouvées pour en minimiser les conséquences; par exemple, certaines recherches ont bénéficié d’une prolongation de la durée de leur financement.”
Une évaluation est programmée, ce qui est positif et nécessaire. Toutefois, elle est prévue après la fin de la crise. Même si nous espérons tous que cela arrivera rapidement, nous ne pouvons être certains de l’avenir.
Je ne peux qu’encourager la Ministre à mener cette évaluation le plus rapidement possible, sans attendre une hypothétique fin de la crise. Il faudra notamment s’assurer de l’égalité de traitement entre tous les chercheurs et tous les établissements.
Je remercie d’ailleurs la Ministre d’être également attentive à la situation des chercheurs des hautes écoles et des ESA. Nous resterons évidemment vigilants et analyserons les résultats de la future étude à ce sujet.