Le 23 janvier dernier sonnait la fin de la session des examens pour les étudiants du supérieur, qui ont enchaînés pas moins de 19 semaines de cours et/ou révisions consécutives depuis la rentrée.
Et après une seule petite semaine de repos pour certains, dans l’attente angoissante des résultats, les voilà déjà repartis pour attaquer ce second quadrimestre tout aussi long et intense.
Il va sans dire que cette cadence est d’autant plus intenable dans le contexte sanitaire actuel, où la fatigue morale, mentale, et physique est grande, à la fois pour les étudiants et pour les équipes techniques, pédagogiques, administratives. Nous avons déjà plusieurs fois discuté d’une potentielle réforme des rythmes académiques et des bénéfices certains, à différents niveaux et pour divers publics de l’enseignement supérieur, que celle-ci pourraient représenter.
Lors de notre dernier échange à ce sujet, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, affirmait ne pas vouloir se précipiter, tout en espérant que la réflexion entamée à ce sujet aboutisse à l’horizon de l’année académique 2023-2024. D’où ces questions :
- Quel est aujourd’hui l’état d’avancement de cette réflexion ? A-t-elle bien débuté au sein de l’ARES ? Des premières mesures ou aménagements pourraient-elles déjà être envisagée pour la rentrée prochaine ?
- Une rencontre entre le Ministre-Président, Madame Désir, Madame Glatigny et les mouvements de jeunesse devait se tenir le 20 décembre dernier. Cette réunion a-t-elle eu lieu ? Si oui, quelles en sont les conclusions ? Une implication plus systématique du secteur de la jeunesse est-elle envisagée au cours de cette réflexion sur la réforme des rythmes académiques, notamment en les conviant à rejoindre la réflexion au sein de l’ARES ?
Dans sa réponse, la Ministre confirme qu’une réflexion est bien lancée : “Dans un premier temps, l’ARES a lancé un groupe de travail chargé de proposer des aménagements du clandrier académique pour 2022-2023, en particulier, c’est le plus urgent, pour la fixation des congés de printemps pour le personnel des hautes écoles et écoles supérieures des arts. Leurs congés sont automatiquement alignés sur ceux de l’enseignement obligatoire. Or, en vertu de la réforme des rythmes scolaires, ces congés-là tomberont en mai 2023. Compte tenu de l’organisation actuelle des études, ça risque de poser des difficultés. Dans un second temps, l’ARES mènera une réflexion de fond sur le calendrier académique actuel. (…) Ce chantier, de plus grande ampleur, (…) devra aboutir avant la fin de l’année 2022. Je vous confirme qu’à ma demande, les secteurs de la jeunesse et du sport seront associés aux travaux de l’ARES.”
Je me réjouis que ça bouge enfin dans ce gros dossier qui me tient à coeur ! Qui plus est, une réflexion de fond, beaucoup plus importante, est entreprise et elle inclut le secteur de la jeunesse dans son ensemble, ainsi que le secteur du sport.
C’est le prochain grand chantier de l’enseignement supérieur. Les résultats d’une réforme bien pensée et bien menée sont potentiellement gigantesques et tout au bénéfice des étudiants et de leurs encadrants.
Cela représenterait aussi un bénéfice immense pour la recherche scientifique de la FWB. Il s’agit aussi, tout simplement, d’atteindre le respect des conditions de travail que l’on nie depuis bien trop souvent aux jeunes chercheurs dans le milieu universitaire, je pense surtout dans les sciences humaines et sociales.
Le secteur est à bout, les assistants et les profs accumulent bien trop de tâches pour trop peu de temps à s’y consacrer pleinement. Le burnout académique est bien réel, solutionnons ce problème, soyons à l’écoute du secteur dans son ensemble, qui sont les premiers à avoir droit au chapitre dans cette réforme, mais écoutons également l’appel à l’aide de l’ensemble du secteur jeunesse.