J’ai à nouveau interpellé la Ministre Valérie Glatigny à propos de la question de l’encadrement des stages dans l’enseignement supérieur. Il s’agit bien entendu d’un enjeu fondamental car, pour beaucoup d’étudiants, de la réalisation d’un stage dépendra la réussite de leurs parcours d’études. Or, de nombreux étudiants témoignent toujours des difficultés qu’ils rencontrent au cours de leur stage : encadrement insuffisant, harcèlement, ou encore évaluations imprécises. Un meilleur encadrement est une demande forte et récurrente qui émane des étudiants.
Lors de l’année académique 2019-2020, la Ministre avait sollicité l’avis de l’ARES sur la création d’un statut juridique identique pour l’ensemble des stagiaires en soins infirmiers ou sur un renforcement des conventions de stage qui lient les stagiaires, les établissements d’enseignement supérieur et les lieux d’accueil. La réflexion sur cette thématique a abouti sur une proposition de convention-cadre entre l’établissement d’enseignement supérieur et l’institution d’accueil.
Le rapport d’activités 2020-21 de l’ARES récemment publié m’informe que cette convention-cadre a été transcrite dans la circulaire 8199 faisant suite à la modification du décret du 18 juillet 2008 fixant des conditions d’obtention des diplômes de bachelier sage-femme et de bachelier infirmier responsable de soins généraux, renforçant la mobilité étudiante et portant diverses mesures en matière d’enseignement supérieur.
Dans un souci d’harmonisation, la convention a été rédigée de manière à pouvoir porter sur l’ensemble des professions paramédicales et elle peut donc être étendue à d’autres formations. Son implémentation permettra de mieux baliser l’encadrement des stagiaires, les rôles des acteurs concernés et les engagements mutuels.
D’où ces questions :
- Madame la Ministre, disposez-vous de premiers éléments vous permettant de faire une première évaluation du dispositif après un premier quadrimestre ? Celui-ci est-il correctement appliqué ? Comment la convention-cadre est-elle reçue sur le terrain en soins infirmiers ?
- Qu’en est-il surtout de la question d’étendre ce type de convention-carde aux autres filières comme cela a été imaginé ? Où en est la réflexion en la matière ? Dans quel calendrier souhaitez-vous inscrire ce travail relatif à l’encadrement des stages afin d’aboutir avant la fin de cette législature ?
Réponse de la Ministre :
“D’après les retours qui nous parviennent des directions des départements infirmiers au sein des hautes écoles, la convention est bien utilisée et elle est appréciée par les acteurs de terrain. Aucun problème ne m’a été rapporté à cet égard, sans doute car le contenu de cette convention a été élaboré en concertation étroite avec les hautes écoles et les directions. Les établissements ont par ailleurs coutume d’organiser, en fin d’année, des réunions d’évaluation avec les acteurs des lieux de stages. Ces dernières ont pour but d’analyser le déroulement de l’encadrement des stages et de pouvoir, le cas échéant, y apporter des améliorations. Néanmoins, je ne manquerai pas d’interroger les représentants de l’ARES sur l’utilisation de cette convention, ainsi que sur l’opportunité de l’étendre à d’autres filières. En effet, l’essentiel est que la demande émanant du terrain existe puisque c’est la raison du succès de la convention.”
Je note que la convention-cadre est appliquée sur le terrain et qu’elle est bien utilisée. C’est positif, tout comme le fait qu’une évaluation est prévue. Nous devons sans plus attendre poursuivre le travail pour étendre cette convention aux autres filières.
C’est en effet fondamental. Nous avons commencé par les filières médicales et paramédicales qui rencontraient des difficultés particulièrement prégnantes, mais il nous faut rapidement entamer les réflexions sur cette extension, tout en tenant compte des spécificités de chacune des filières.
Il nous faut travailler en étroite collaboration avec les acteurs de terrain de ces dernières. Je reviendrai prochainement vers la Ministre à ce sujet.