Arbres remarquables abattus par erreur sur un terrain de l’ULiège : solution replantation !

Récemment, plusieurs dizaines d’arbres ont été abattus près du rond-point du CHU de Liège dans le cadre des travaux d’extension des Centres sportifs de l’Adeps au Sart-Tilman. L’ULiège est particulièrement mécontente, et à raison.

Car s’il est déjà regrettable de faire peu de cas des arbres existants dans la cadre de projets immobiliers, ça l’est encore davantage lorsqu’ils sont abattus par erreur, particulièrement en période de nidification.

L’Université de Liège, qui est propriétaire du terrain où a eu lieu l’abattage, indique même que certains des arbres qui s’élevaient sur cette portion étaient classés comme remarquables et donc avaient été « réservés » (c’est-à-dire qu’ils ne pouvaient pas être abattus) dans le cadre du permis octroyé à l’intercommunale Ecetia qui a mandaté le prestataire pour le compte de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’ULiège exige une réparation, à savoir le replantage d’arbres afin de reconstituer le plus rapidement possible la partie déboisée.

D’où ces questions à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :

  • Madame la Ministre, avez-vous pris contact avec les autorités académiques de l’Université de Liège afin de faire le point sur l’erreur commise ?
  • Quelles solutions la Fédération Wallonie-Bruxelles peut-elle apporter afin de soutenir l’université dans cette affaire ?
  • Le replantage n’est pas si évident, on parle quand même d’arbres de forte taille (40 à 50 cm de circonférence, 7 à 8 mètres de haut), quelles propositions ont-été faites afin de remédier à cette situation ?

Réponse de la Ministre :

“Les travaux en cours le long du boulevard du Rectorat s’inscrivent dans un projet de rénovation globale des centres sportifs du Blanc Gravier. Ce projet est soutenu par l’ULiège et la Fédération Wallonie-Bruxelles et il fait l’objet d’une convention de collaboration entre les deux parties. L’intercommunale Ecetia finance en partie le projet et sera ensuite remboursée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui assume la totalité des dépenses. L’ASBL de gestion des centres sportifs du Sart Tilman est chargée d’organiser l’occupation des lieux et leur gestion quotidienne au nom de l’ULiège et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.Le chantier consiste à élargir l’assiette des terrains de rugby situés le long du boulevard du Rectorat pour que leurs dimensions correspondent aux standards sportifs de haut niveau. L’opération nécessite d’abattre la végétation des talus entre le boulevard et les terrains, soit une superficie de 9350m², afin d’en modifier le profil. Le dossier prévoit toutefois la conservation de treize arbres proches du boulevard et la replantation, après modification des talus, d’une superficie de végétation équivalente à celle abattue. Ces dispositions sont consignées dans le permis octroyé, connu et approuvé par les différentes parties, dont l’ULiège et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le Département de la nature et des forêts (DNF) du Service public de Wallonie (SPW) a rendu un avis conditionnel favorable au projet et ses conditions ont été respectées.Un incident a conduit à l’abattage, par l’entreprise chargée du chantier, de sept des treize arbres qui devaient être conservés. Je regrette évidemment ces faits, mais il convient de rectifier certaines informations.

Tout d’abord, aucun de ces arbres n’était classé comme remarquable dans l’inventaire de la Région wallonne. En outre, les abattages ont été effectués à dessein pendant la première quinzaine du mois de mars, en dehors de la période de nidification, qui s’étend du 1eravril au 15août. La responsabilité de la conduite des travaux incombe aux bureaux d’études qui ont fourni à l’entreprise de chantier des plans d’abattage qui ne faisaient figurer que cinq arbres à conserver. Ces documents transmis, les plans de soumission ont échappé à la vigilance de la direction des travaux. Dans une moindre mesure, l’entreprise n’est pas exempte de tout reproche, car elle n’a pas étudié le dossier de permis, qui constitue la base légale de tout acte qu’elle entreprend. Les services techniques de l’ULiège et de la Fédération Wallonie-Bruxelles examinent actuellement la meilleure manière de renouveler la végétation sur le site. Un permis rectificatif, qui reprendra les dispositions à cet effet, sera introduit prochainement.”

S’il est vrai que les déclarations à propos de ce dossier n’étaient pas toujours cohérentes, il n’en demeure pas moins qu’une erreur a été commise et qu’elle doit être réparée. J’espère donc qu’une replantation sera effectuée.

Je note que des démarches sont entreprises en ce sens et resterai attentif à ce qu’elles soient menées à bien.