Grand moment au Parlement de Wallonie ! Pour la première fois, des citoyens tirés au sort vont pouvoir siéger et participer directement aux débats avec les députés. Et si cette toute première commission délibérative peut voir le jour, c’est grâce à la mobilisation citoyenne ! Plus de 2000 signatures ont été récoltées pour qu’elle se concrétise sur un sujet passionnant : « Comment impliquer les Wallonnes et Wallons dans la prise de décision, de manière délibérative et permanente, en s’inspirant notamment du dialogue citoyen existant en Communauté germanophone qui procède par tirage au sort ? »Place maintenant au tirage au sort ! Tenez-vous prêts, ça pourrait être vous.

Mon intervention complète en plénière du Parlement wallon :
C’est un moment important pour notre Parlement que la mise en place concrète de cette première commission délibérative.
On sait l’urgence qu’il y a à prendre des initiatives pour redonner confiance à la population dans les institutions et dans la gestion de la société.
On le constate tous les jours, enquête d’opinion après enquête d’opinion, le fossé entre ceux qui gèrent et ceux qui ont l’impression de subir cette gestion, il est de plus en plus grand.
Pourtant, la société, elle appartient à tout le monde ! On a besoin de tout le monde pour la gérer. C’est la raison pour laquelle on doit y associer un maximum de citoyens.
Or, force est de constater que ce sont souvent les mêmes têtes et les mêmes profils qu’on retrouve dans les parlements.
Les commissions délibératives, c’est une des réponses à ce constat.
Avec cet outil, on ouvre grandes les portes de notre parlement à toute une série de personnes qui n’auraient sans doute jamais eu la chance d’être associées aux débats…
On voit déjà les résultats à Bruxelles : les citoyens qui participent aux commissions délibératives ont davantage confiance dans les institutions après cette expérience et seraient d’ailleurs prêts à la renouveler.
Le fait de mélanger les députés et les citoyens tirés au sort permet aussi aux gens de mieux comprendre la manière dont fonctionne la politique et d’assurer un meilleur suivi aux recommandations.
Et après les 6 commissions délibératives déjà organisées à Bruxelles, on a aussi pu se rendre compte que, contrairement à ce qu’on entend parfois, les citoyens sont tout à fait capables de se prononcer sur des sujets complexes.
Voilà pourquoi je me réjouis vraiment, avec le groupe Ecolo, que l’on puisse enfin lancer cette première commission délibérative au Parlement wallon.
Je m’en réjouis d’autant plus que cette première commission se mettra en place sur base d’une initiative déposée par les citoyens eux-mêmes !
Je veux vraiment saluer leur mobilisation pour récolter ces plus de 2000 signatures. Cela témoigne d’un soutien large pour débattre de cet enjeu qu’est la démocratie et la participation citoyenne.
De la façon d’impliquer de manière permanente et délibérative les citoyens, à l’image du modèle germanophone. On sait qu’ils ont déjà une certaine expérience en la matière. C’est donc une source d’inspiration importante. Sans doute pas la seule et les débats seront intéressants.
Mais c’est clair qu’il y a un réel intérêt à réfléchir à une façon structurelle d’impliquer les citoyens, au-delà des initiatives plus ponctuelles.
C’est donc évidemment avec beaucoup d’enthousiasme que nous soutiendrons le lancement de cette première commission délibérative sur ce thème important.
En se réjouissant d’ores et déjà que les travaux puissent démarrer, tout en étant bien conscient qu’il s’agit d’une première expérience et que des enseignements devront bien évidemment en être tirés.
En soulignant surtout que le travail ne s’arrête pas aujourd’hui. C’est en réalité maintenant qu’il commence !
Il faudra d’abord compter sur la bonne collaboration du Registre national pour que le tirage au sort soit réalisé dans les meilleurs délais, conformément au règlement.
C’est surtout maintenant qu’on doit tout faire pour aller chercher les publics les plus éloignés de la politique et des processus participatifs habituels, pour les convaincre de participer s’ils sont tirés au sort.
Ce sera ça la richesse du processus. C’est là que les échanges d’idées auront une véritable plus-value.
Et c’est donc tout le travail à mener dès à présent pour que l’expérience soit pleinement réussie !
On a tous et toutes une responsabilité à ce niveau.
Titre précis de la première commission délibérative : « Comment impliquer les Wallonnes et les Wallons dans la prise de décision, de manière délibérative et permanente, en s’inspirant notamment du dialogue citoyen permanent existant en Communauté germanophone qui procède par tirage au sort ? »