Chiffres lacunaires de la réussite 2022-2023 : accélérer la récolte des données

Lors des derniers échanges au sein de la commission Enseignement supérieur, nous avons fait état avec les collègues de la situation des étudiants vis-à-vis de la réforme du décret paysage et du non-respect de certains jurys des dispositions en cas de réussite entre 30 et 44 crédits.

Nous ne reviendrons pas spécifiquement sur ces éléments mais bien sur les données chiffrées absolument nécessaires à l’évaluation du décret.

La Ministre Françoise Bertieaux a répondu lors de la dernière commission que les statistiques de l’année 2022-2023 étaient en cours de récolte. Nous ne disposons à l’heure actuelle que des chiffres pour les unités d’enseignement au sein des universités. Des données bien trop limitées pour mesurer les effets de la réforme du décret paysage et pour prendre des mesures adaptées pour la réussite des étudiants.

C’est réellement un problème récurrent dans l’enseignement supérieur de ne pas disposer de données complètes et sur le temps long. Tout comme certains de nos collègues, nous continuons de plaider pour la mise en place d’un observatoire de la vie étudiante pour répondre à cette problématique.

D’où ces questions à la Ministre :

Qu’en est-il des données pour les hautes écoles et écoles supérieurs des arts ? A-t-elle eu des retours complémentaires depuis nos derniers échanges ?

Le dispositif e-paysage peut-il être mobilisé dans la récolte des données ?

Réponse de la Ministre :

“À ce stade, je n’ai pas d’éléments nouveaux à vous apporter par rapport à ma réponse que j’ai donnée en réi, op, de commission du 7 novembre dernier. Depuis lors, j’ai envoyé un courrier à l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), afin d’obtenir de sa part des éléments chiffrés plus précis concernant la réussite dans les universités, les hautes écoles et les ESA. Mais c’est évidemment une nouvelle méthode de comptabilisation qui leur est demandée: il faut donc leur laisser un peu de temps pour mettre au point cette méthode et opérer la comptabilisation, afin d’avoir une base solide pour une bonne comparaison dans la durée. En outre, il sera aussi utile de faire le point sur les améliorations que le développement progressif de la plateforme e-paysage pourrait apporter à ce sujet. Soyez assuré que je garde un œil attentif sur ce dossier. Puisque nous initialisons maintenant cette méthode de comptabilisation, ce seront nos successeurs – particulièrement au cours de la législature prochaine – qui devront garder un œil attentif sur l’évolution qui sera apportée.”

Je partage le point de vue de la Ministre sur la nécessité absolue d’avancer le plus vite possible sur la récolte des données. Nous ne pouvons plus naviguer à vue, comme trop souvent dans le passé, en raison de l’absence de chiffres et de données précises. Plus les acteurs de l’enseignement supérieur joueront le jeu et récolteront systématiquement les données, mieux nous pourrons mener des politiques adaptées. J’espère donc que nous pourrons au plus vite récolter ces données et disposer d’un état des lieux le plus précis possible.