Un pylône de la société Mobistar est installé au Bois-Marie, dans le quartier du Mont-Falise depuis plusieurs années déjà. Cependant, un comité de riverains s’est créé pour dénoncer la proximité de cette antenne avec leurs habitations. J’interpellerai le Collège communal à ce sujet lors du Conseil communal du 5 juillet 2013…
L’antenne se trouve en effet à moins de 20 mètres de la cuisine du voisin le plus proche et à quelques mètres à peine de la salle de fêtes « La Croisée » où se réunissent chaque semaine des dizaines de scouts ainsi que les personnes assistant aux célébrations religieuses qui se tiennent dans la chapelle attenante au bâtiment. De plus, elle mesure 36m, ce qui ne respecte en rien les lignes de force du paysage (voir photos ci-dessous). Enfin, il existe indéniablement un risque sanitaire majeur. L’OMS a ainsi classé en mai 2011, les ondes électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes et les compagnies d’assurances n’assument même plus ce risque depuis 2003.
Au travers de leurs investigations, les riverains ont découvert que ce pylône était irrégulier à plusieurs titres. D’une part, il est implanté sur une parcelle classée comme « jardin et aire de jeux », ce qui est interdit vu la présence de nombreux enfants. D’autre part, l’installation se trouve illégalement à cheval sur 2 parcelles se trouvant chacune dans 2 lotissements à caractère résidentiel différents qui n’autorisent nullement ce genre de construction.
Suite à la mise au jour de ces infractions, le fonctionnaire-délégué de la Région Wallonne a mis Mobistar en demeure de régulariser cette situation. Une demande dans ce sens va donc être introduite dans les jours ou les semaines qui viennent.
Au préalable, une proposition de transaction, sanctionnant l’infraction commise, pourrait être proposée entre la Ville de Huy et Mobistar. Si le collège refuse cette transaction, l’antenne devra être démontée. S’il accepte, il est difficilement envisageable, après avoir accepté l’argent, qu’il émette un avis négatif au moment de la procédure de régularisation ultérieure et l’antenne sera dès lors maintenue.
Si une procédure de régularisation est néanmoins entamée, la collège communal dispose alors d’un avis indicatif et la décision définitive appartient au fonctionnaire-délégué, avec possibilité de recours pour la Ville auprès du ministre de l’aménagement du territoire.
Récemment, un échevin a affirmé aux riverains que le collège avait entamé des démarches pour faire déplacer l’antenne. Qu’ en est-il de ces démarches ? Si une transaction est proposée à la Ville, quelle sera sa position ? Dans le cas d’une procédure de régularisation, quel sera l’avis rendu par le collège ? Et si le permis est néanmoins accordé, le collège s’engage-t-il à soutenir les riverains en adoptant une attitude proactive (recours éventuels,…) ?
Cette attitude proactive, aux côtés des riverains (qui ont d’ailleurs lancé une pétition disponible en ligne sur https://13067.lapetition.be/), est absolument indispensable pour lutter contre des intérêts aussi puissants et défendre l’intérêt général des citoyens hutois. C’est notamment la voie qu’a décidé de suivre la Ville d’Aywaille. La majorité hutoise aura-t-elle le même courage ? Réponse dans les prochaines semaines…