Ces dernières années, le monde fait face à des crises successives inédites : pandémie de Covid-19, inondations meurtrières, invasion de l’Ukraine, flambée des prix de l’énergie, montée de l’extrême droite et des populismes, jusqu’au ras-le-bol légitime des agriculteurs aujourd’hui. Face à ce monde en crise, on n’a pas le temps de rester au balcon à critiquer. L’heure n’est pas à opposer les gens, en divisant la société à la recherche de bouc-émissaires. L’heure est aux réponses concrètes aux difficultés que rencontrent les Huto-waremmiens pour se déplacer facilement de Ferrières à Lincent, pour trouver un logement dans la vallée ou sur les plateaux où les prix explosent, pour accéder à un médecin et à des distributeurs bancaires ou à d’autres services publics dans la majorité de nos communes rurales, ou encore pour offrir un revenu digne à nos agriculteurs de Hesbaye et du Condroz.
Pour surmonter ces crises, nous avons sur notre territoire des acteurs qui montrent la voie, qui font preuve d’innovation, de vision et de solidarité, démontrant que l’avenir de notre région s’inscrit résolument dans la transition écologique et solidaire.
Des agriculteurs et des maraîchers, soutenus par des coopératives citoyennes et les GAL, développent les circuits courts aux quatre coins de Huy-Waremme. Des organismes d’insertion forment les demandeurs d’emploi à la création de décors culturels, au métier de palefrenier et à la confection de produits locaux pour les cantines scolaires. Des citoyens investissent dans des barrages hydrauliques sur le Hoyoux et des éoliennes à Villers-le-Bouillet et Modave. Des bénévoles hébergent les migrants à Waremme et accueillent les femmes dans un espace protégé à Huy. Des communes s’associent et montrent l’exemple pendant le Covid et les inondations. Les acteurs du logement se regroupent pour obtenir la création d’un relais social. Toutes ces initiatives locales et citoyennes sont de plus en plus nombreuses et ne demandent qu’à être soutenues !
Avec une force inédite à tous les niveaux de pouvoirs – dont 1 député régional et 2 députés fédéraux issus de Huy-Waremme, 1 bourgmestre, de nombreux échevins et conseillers communaux et provinciaux – les écologistes sont aux côtés de ces acteurs du changement.
Ensemble, écologistes et citoyens mobilisés font bouger les lignes : nouvelles lignes de bus express à travers l’arrondissement en plus de la quasi-gratuité pour tous les jeunes et aînés wallons, trains supplémentaires vers Liège et Namur, prolongation du RAVeL entre Huccorgne et Huy, déblocage de la liaison Tihange-Tinlot, soutien à la halle des producteurs locaux et à la relocalisation de l’alimentation via des moyens exceptionnels, projets de nouvelles réserves naturelles et parcs urbains, plan de lutte contre le sans-abrisme, combat contre la désertification des services publics et distributeurs, implication de citoyens tirés au sort au Parlement… Les solutions existent et changent concrètement la vie des habitants de Huy-Waremme et d’ailleurs ! Ces réalisations qui influencent le quotidien des gens s’inscrivent dans un projet positif pour notre société, les générations actuelles et à venir. C’est la seule vraie alternative au conservatisme, à la peur et au repli sur soi. Et ce sont les écologistes qui la portent et la concrétisent.
Aujourd’hui nous sommes déterminés à poursuivre le travail pour accompagner et amplifier la transition de notre arrondissement, sans laisser personne au bord du chemin. C’est l’avenir que nous choisissons, pour une Wallonie et un arrondissement plus verts et plus justes !
Nos priorités
5 priorités nous guideront au cours de cette campagne :
- Défendre la planète et l’environnement pour un arrondissement plus vert
- Libérer les choix de mobilité partout à Huy-Waremme
- Garantir l’accès à un logement pour tous et de qualité
- Soutenir une agriculture durable et locale au service d’une alimentation plus saine
- Assurer l’accès à toutes et tous aux soins de santé et aux services publics
- Défendre la planète et l’environnement pour un arrondissement plus vert
Nous voulons accompagner et amplifier la transition vers un arrondissement plus vert en soutenant et stimulant les actions qui protègent nos territoires, nos écosystèmes et en verdurisent nos centres urbains.
Déjà sous cette législature, sous l’impulsion d’Ecolo, notre arrondissement s’est verdurisé à travers la création de nouvelles réserves naturelles mais aussi via le déblocage de subsides en vue de soutenir la création de parcs urbains. Grâce à Céline Tellier, cinq nouvelles réserves naturelles ont ainsi vu le jour, au Thier de Coisse à Hamoir, au Bois de la Drève à Clavier, aux Adrets de Romont à Modave, à la Falie à Nandrin et au Fond d’Oxhe sur les communes d’Engis, Amay, Modave et Nandrin. La réserve de Ben-Ahin a également été étendue. Autant de nouveaux espaces préservant la biodiversité exceptionnelle de notre arrondissement. Enfin, toute une série de nouveaux projets ont pu être soutenus sous l’impulsion de Céline Tellier dans le cadre des PCDR (Programme communal de développement rural), afin de verduriser et redynamiser nos centres de villages.
Pour poursuivre le travail, nous voulons :
Multiplier les nouvelles réserves naturelles et mettre fin à l’artificialisation des sols et aux constructions mitant le territoire, qui se font principalement au détriment des terres agricoles sur les plateaux de notre arrondissement, et appliquer le principe du « stop béton » pour diminuer les risques d’inondations tels que celles qu’on a connues dans notre arrondissement en 2021.
Mettre en œuvre la stratégie 300/30/3 qui consiste à végétaliser notre environnement pour que :
• chaque habitant de Huy-Waremme puisse accéder à un espace vert à maximum 300 mètres de chez soi ;
• dans chaque quartier, 30 % du territoire minimum soit couvert de feuillage en été (toitures végétalisées, espaces verts, bande enherbée, couronnes des arbres, etc) ;
• chaque habitant de Huy-Waremme voit au minimum trois arbres depuis chez soi.
2. Libérer les choix de mobilité partout à Huy-Waremme
Notre ambition est d’offrir à chaque habitant de Huy-Waremme la liberté de poser les choix de mobilité qu’il souhaite. Huy-Waremme est un arrondissement étendu, semi-rural, situé entre des pôles urbains dont les spécificités n’ont pas toujours été prises en compte dans les politiques de mobilité nationale ou fédérale, laissant les citoyens avec peu de solutions pour bouger simplement et autrement.
C’est de moins en moins le cas aujourd’hui et c’est à mettre à l’actif des écologistes. Mise en place des bus express, élargissement des horaires des trains, investissements dans le réseau RAVeL, Ecolo libère progressivement les choix de mobilité des habitants. Mais après des décennies du tout à la voiture, le travail ne fait que commencer et doit se poursuivre.
Parmi nos mesures phares, nous voulons :
Rendre les transports publics plus attractifs. Après le développement des lignes structurantes Express, il faut à présent continuer à renforcer le réseau secondaire et le transport à la demande pour toucher les zones les plus rurales. En matière de trains, il est déjà acté le doublement dès 2025 des connexions vers Liège et Namur, plus de trains en soirée depuis Huy et Waremme, l’augmentation de la fréquence des trains sur la ligne de l’Ourthe (Sy, Hamoir). Les écologistes souhaitent également renforcer l’accessibilité financière des transports en commun en poursuivant les politiques de baisse des prix du TEC et en l’étendant à la SNCB, en priorité pour les jeunes, les BIM et les aînés, et en encourageant le développement d’une offre tarifaire intégrée bus/train/véhicule partagé dans la même optique que le “City-Pass” Liégeois.
Sécuriser les routes régionales au profit des modes actifs et développer les RAVeL. En matière de vélo, nous voulions faciliter les déplacements au sein de notre arrondissement du nord au sud, d’est en ouest. C’est pour cela que nous avons fait du RAVeL situé sur les anciennes lignes de chemin de fer 126 et 127 Landen-Ciney une priorité, avec en ligne de mire la complétude du “chaînon manquant” situé entre Huy et Huccorgne. Nous voulons finaliser cette liaison en la prolongeant vers Marchin mais aussi assurer la complétude et la connexion avec le RAVeL mosan. La sécurisation des voiries régionales est un autre enjeu énorme à Huy-Waremme. Notre objectif est de créer 1000 km d’infrastructures cyclables sécurisées supplémentaires en Wallonie, dont plusieurs dizaines à Huy-Waremme.
Doter Huy-Waremme d’une vision stratégique soutenant la mobilité partagée. Ce type de mobilité qui connaît un plein boom se déploie partout en Belgique, sauf, ou quasi, à Huy-Waremme. Il est essentiel que de plus en plus de citoyens puissent faire ce choix de la mobilité partagée à travers le développement d’un réseau dense de stations de voitures partagées.
3. Garantir l’accès à un logement pour tous et de qualité
La transition de notre arrondissement ne doit laisser personne au bord du chemin. Elle doit être juste et solidaire. Cela passe en priorité par l’accès à un logement pour tous et de qualité.
Le besoin en logements accessibles est criant dans les communes de Huy-Waremme, tant dans la vallée que sur les hauteurs. Ces dernières années, le prix des logements a explosé, rendant l’accès de plus en plus difficile. Il s’agit pourtant d’un droit absolu et d’une étape indispensable vers l’intégration dans la société. Au sein de notre arrondissement, la pression en matière de logement est énorme, avec une augmentation de 40.000 habitants en 30 ans, soit proportionnellement deux fois plus que sur le reste de la Wallonie. Cela engendre un étalement urbain de plus en plus grand et une paupérisation de la vallée, en raison d’une précarisation énergétique importante.
Les écologistes ont été particulièrement actifs sur cet enjeu depuis le début de la législature, faisant bouger les lignes, en appui du secteur. Un plan de lutte inédit contre le sans-abrisme a été mis sur pied, près d’1 milliard d’euros ont été mobilisés pour isoler les logements privés et publics, dont plusieurs dizaines de millions sur notre arrondissement, une allocation-loyer a été créée pour aider les personnes en attente d’un logement public et de nouvelles missions ont été confiées aux AIS pour les kots étudiants.
Il reste néanmoins du travail pour atteindre notre objectif : un arrondissement plus juste et solidaire garantissant l’accès à un logement pour tous et de qualité. Des logements dignes, salubres, abordables et adaptés aux besoins des familles et des individus.
Pour y arriver, nous voulons :
Développer la rénovation énergétique par quartier pour accélérer massivement le rythme des rénovations et du déploiement de modes de chauffage durable. Des structures seront chargées de réaliser des rénovations de masse par zone géographique (quartier, rue, etc.) et d’identifier pour celles-ci les moyens de chauffage les plus appropriés (individuels ou collectifs).
Baisser et encadrer les loyers via une commission paritaire et lutter contre les logements vides et insalubres, alors qu’ils sont près de 100.000 en Wallonie. Ce nombre significatif de logements pourrait pourtant satisfaire les besoins des ménages. Nous renforcerons et faciliterons les procédures dans les mains des communes et de la Région (taxation, poursuite en justice, droit de gestion publique ou identification par présomption, …).
Créer enfin un abri de nuit à Huy pour lutter encore davantage contre le sans-abrisme et soutenir et simplifier les différentes formes d’habitat (collectifs, solidaires, intergénérationnels, participatifs) pour permettre à chacun de vivre dans les meilleures conditions.
Mais la mesure la plus forte pour faciliter l’accès à un logement, c’est d’augmenter le pouvoir de vivre dignement. Pour cela, nous voulons augmenter les bas et moyens salaires jusqu’à 350€ par mois via une réforme fiscale.
4. Soutenir une agriculture durable et locale au service d’une alimentation plus saine
Notre arrondissement est riche de ses agricultrices et de ses agriculteurs, des étendues de Hesbaye aux terres vallonnées du Condroz. Alors qu’ils sont dans la rue depuis près de deux mois maintenant pour dénoncer un modèle qui marche sur la tête et les asphyxie, les écologistes sont à leurs côtés. Nous soutenons le rôle essentiel qu’ils jouent à l’aune du défi climatique et, surtout, lorsqu’il s’agit de nous nourrir de manière saine.
Sous cette législature, nous avons soutenu comme jamais auparavant les acteurs œuvrant à la relocalisation de notre alimentation sur notre territoire et au développement des circuits courts. Des moyens colossaux ont ainsi été débloqués par les ministres Céline Tellier et Philippe Henry pour permettre le développement de projets ambitieux et inédits. Entre le projet de tiers-lieux nourricier et résilient du GAL du Pays des Condruzes à Strée, la Halle des producteurs locaux à Huy ou les Moulins de Statte, ce sont plus de 7,5 millions d’euros qui ont été injectés dans l’économie locale pour soutenir l’accès à une alimentation locale au bénéfice de nos producteurs.
Outre la lutte contre l’artificialisation des terres, nous valoriserons le “made in Hesbaye” et le “made in Condroz”. Nous voulons :
Défendre un prix juste pour nos agriculteurs en régulant les marges brutes des gros distributeurs alimentaires, en arrêtant la concurrence déloyale via la réciprocité des normes (sanitaires, environnementales et sociales) pour les produits importés et en simplifiant les démarches administratives.
Garantir des repas sains et accessibles à l’ensemble des enfants et des ainés en visant 50 % de repas bio et locaux dans les collectivités (crèches, écoles, maisons de repos, maisons de repos et de soins, etc) d’ici 2030. Cela représente pas moins de 200 000 repas par jour à l’échelle de la Wallonie, ce qui démontre que les pouvoirs publics peuvent stimuler le développement de l’offre. Dans le même objectif, nous continuerons à soutenir les points relais, les coopératives, les magasins de quartier ou à la ferme, et les projets qui créent des ponts entre lieux de production et la clientèle pour renforcer l’accessibilité locale à une nourriture de qualité.
Faciliter l’accès à la terre et la transmission des fermes, en constituant une cellule chargée de la mise en réseau des (jeunes) repreneurs et des cédant pour faciliter la transmission des fermes, ainsi qu’en limitant la spéculation via un organisme public de gestion des ventes des terres agricoles. Un système de portage sera également mis en place pour faciliter l’accès à la propriété agricole pour les jeunes ou moins jeunes qui ne détiennent pas ou peu de terrains (sous le seuil des 30 premiers hectares).
5. Assurer l’accès à toutes et tous aux soins de santé et aux services publics
Face à l’abandon de plus en plus ressenti dans les zones rurales, nous souhaitons enfin permettre à tous les habitants de Huy-Waremme de bénéficier de soins de santés et de services publics accessibles et de qualité.
Notre arrondissement est frappé par une pénurie de médecins généralistes. Plus de la moitié des communes fait face à cette pénurie et la plupart des médecins n’acceptent plus de nouveaux patients. La même pénurie touche également les distributeurs bancaires et les services publics en général. A Huy-Waremme, 20 communes sur 31 ne disposent plus que d’un seul distributeur, dont 13 grâce à BPost.
Ecolo, via nos députés locaux, s’est battu dans les parlements pour lutter contre la pénurie de médecins et la désertification bancaire qui impacte nos communes et particulièrement les personnes qui ont des difficultés pour se déplacer ou pour gérer électroniquement leur argent. Au fédéral, nous avons plaidé et obtenu la consolidation de l’engagement de Bpost de maintenir un distributeur par commune. Nous avons déposé des textes pour garantir l’accès à son propre argent. Quant aux médecins, nous avons obtenu un accord historique avec la Flandre sur les numéros INAMI, permettant de doubler le nombre de médecins dans le sud du pays et de garantir à tous les étudiants l’obtention d’un numéro INAMI.
Pour poursuivre le travail, nous voulons :
Soutenir le développement des maisons médicales et l’installation de médecins généralistes pour faire revenir les médecins en zone rurale, grâce à une organisation de l’offre de santé sur base territoriale au plus près des patientes et patients. Cela passe par le soutien aux postes de garde, le soutien à l’installation, la mise à disposition d’espaces partagés, le développement de synergies supplémentaires entre les praticiens et les hôpitaux régionaux, ainsi qu’une meilleure planification de l’offre en sortant du contingentement et des quotas INAMI.
Soutenir le développement de nos hôpitaux régionaux, tant dans l’infrastructure hospitalière que dans leur politique de création de maisons de repos publiques et à prix accessibles à tous.
Garantir un plan de répartition des distributeurs et services bancaires qui garantisse à toutes et tous un accès facile et rapide, tant dans les centres urbains qu’en zone plus rurale. Loin du plan proposé par Batopin qui réduit drastiquement le service, nous voulons un cadre contraignant qui mette fin à la désertification en cours et impose une répartition plus favorable aux citoyens de Huy-Waremme et d’ailleurs.