Budget 2015 de la Ville de Huy – analyse par le groupe Ecolo

La Ville de Huy a présenté son budget pour l’exercice 2016 lors du Conseil communal de ce 8 décembre 2015. Voici l’analyse qu’en fait Ecolo Huy !

Budget ordinaire :

Boni global

Au début de la législature, le boni global était de 5.214.320,74€. Après la dernière modification budgétaire de 2015, votée le mois dernier, celui-ci s’élevait encore à 5.969.816,44€. Cela s’expliquait notamment par le passage en zone de secours HEMECO et les versements des communes associées pour les prestations du SRI des années précédentes.

Cependant, à la fin de cette année 2015, le boni cumulé s’élève à… 3.381,77€ !!! La Ville de Huy se retrouve donc aujourd’hui dans une situation très inquiétante !

Suite aux projections budgétaires pour 2016, le boni cumulé est censé remonter légèrement pour atteindre 594.665,37€, pour un budget total de près de 50 millions d’euros (soit à peine plus d’1% économisés). Cela reste cependant des prévisions, sujettes à de nouveaux aléas qui peuvent toujours survenir…

Cette situation s’explique en partie par deux mauvaises nouvelles survenues fin 2015. La Ville a ainsi appris que le SPF finances octroyait à Electrabel un dégrèvement de 4.584.950,38€ pour la fermeture de Tihange 2 pour cause de fissures en 2012, 2013 et 2014. Le même SPF finances a également tardé à enrôler l’IPP, ce qui entraîne un report de recettes de 1.380.850,62€ de l’exercice 2015 à l’exercice 2016.

Le compte 2015 sera dès lors catastrophique puisqu’il affichera plus que probablement un mali de 3 à 4 millions d’euros à l’exercice propre…

Certes, au budget 2016, une provision de 2.791.631,18€ a été constituée pour faire face à un dégrèvement du précompte immobilier demandé par Electrabel pour la fermeture de Tihange 2 pour cause de fissures durant l’année 2015. Il faut saluer cette prudence. Mais il est certain qu’une telle demande sera introduite au vu de ce qui s’est passé cette année. Dès lors, économiquement parlant, cette somme est clairement une future dépense et non une provision.

Le collège affirme que ces « tuiles » sont indépendantes de sa volonté. C’est vrai. Cependant, en ce qui concerne le nucléaire, cela fait 40 ans que les centrales représentent jusqu’à un tiers du budget, sans que le collège n’ait jamais économisé un seul euros. Même après 2003 et l’annonce de la fermeture des centrales, prévue à l’époque entre 2015 et 2025, il a fallu attendre plus de 10 ans pour que le collège se décide, sur insistance de l’opposition, à créer un fond nucléaire. Il s’élève à 500.000€, ce qui est suffisant pour se passer des revenus de la centrale pendant… 12 jours ! Le maigre million qu’il avait été prévu d’y ajouter en 2015 a aussitôt été retiré pour capitaliser la toute nouvelle régie foncière communale, qui est encore loin d’être sur pied. En comparaison, la ville de Beveren (où se trouve la centrale de Doel) a thésaurisé près de 40 millions d’euros depuis l’installation des centrales.

La Ville de Huy est donc aujourd’hui également victime de l’imprévoyance du Collège !

Cela démontre en tout cas une fois de plus à quel point la Ville reste dépendante du nucléaire. En quelques mois d’arrêt d’une des trois centrales à peine, les économies de nombreuses années ont été réduites à peau de chagrin. Et il est important de souligner que les arrêts de ces dernières années ne sont pas dus aux écolos mais bien aux fissures et défaillances de plus en plus fréquentes de ces outils en bout de vie, qu’on ne pourra prolonger indéfiniment.

Zone de secours HEMECO

Le passage en zone de secours HEMECO, depuis juillet 2015, permet toutefois d’éviter la catastrophe complète. En effet,  cette réforme engendre un gain d’environ 3,5 millions € par an. Sans cela, le boni cumulé serait ainsi inférieur à -2.900.000€.

Il est donc essentiel de poursuivre la dynamique en fusionnant les zones de secours au niveau provincial mais aussi en l’appliquant également à la zone de police de Huy, toujours mono-communale, pour laquelle des économies d’échelle similaires pourraient être réalisées. Une première étape serait en tout cas la réunion des deux commissariats actuels en un seul. Il est utopique d’espérer maintenir ces deux postes au vu des contraintes budgétaires actuelles et cela serait une belle opportunité pour réfléchir à l’organisation de la zone, qui doit actuellement fonctionner dans une configuration identique, avec des missions toujours aussi nombreuses, mais avec une nouvelle diminution de la dotation communale, comme depuis 2 ans.

Autre élément qui permet cette année de ne pas sombrer : le versement des arriérés dus par les autres communes pour les frais avancés par la Ville dans le cadre du SRI, qui s’élève à 3.505.679,68€ en 2016 (qui s’ajoutent aux près de 11,5 millions € reçus de 2012 à 2015). Il était prévu de mettre cette manne financière de côté, cela n’aura même pas pu être fait…

En outre, suite au passage en zone, ces contributions s’arrêteront en 2018, une fois les exercices 2014 et le premier semestre de 2015 apurés. C’est une source importante de financement qui va donc bientôt disparaître.

Dernier élément qui modère les dépenses de la Ville : la non-indexation des salaires en 2016. Cependant, on ne peut se satisfaire de faire des économies sur le dos du bien-être des travailleurs.

Pour toutes ces raisons, les prochaines années s’annoncent extrêmement difficiles…

Dépenses inutiles :

Dans un tel contexte budgétaire, la plus grande prudence doit être de mise en matière de dépenses, d’autant que certaines recettes paraissent surévaluées comme les 100.000€ prévus pour les amendes administratives Et pourtant, alors que le Collège demande à tout le monde de se serrer la ceinture, il prévoit de dépenser plus de 50.000€ pour l’organisation d’un son et lumière dans le cadre du 250è anniversaire de l’hôtel de ville. Si le fait de créer un évènement autour de cette date symbolique nous semble une bonne chose, une telle dépense est totalement démesurée, pour quelques minutes de spectacle.

Quand on n’a pas de quoi manger, on ne s’achète pas une Rolex !

Les dépenses privilégiées doivent être celles qui créent du lien social et apportent du dynamisme à la Ville, mais dans la durée. Il faut faire preuve d’originalité et faire appel aux forces vives hutoises, sans systématiquement recourir à des projets « clé sur porte », souvent beaucoup plus onéreux et sans intérêt à long terme.

A ce sujet, au lieu de dépenser systématiquement des budgets énormes en frais d’études externes (221.000€ à nouveau prévus pour 2016), il serait intéressant de faire plus souvent appel aux ressources internes de l’administration ou à des étudiants, comme cela a été le cas pour la revitalisation du quartier Nord.

Par ailleurs, une série de postes restent encore très élevés alors qu’ils pourraient être réduits : les frais postaux, à l’heure d’internet pourtant, sont en augmentation et s’élèvent encore à 88.000€ ; les frais téléphoniques sont eux aussi très élevés (50.000€) ; les frais de réceptions (10.000€) pourraient également être diminués ; sans oublier les jetons de présence des mandataires qui représentent toujours 90.000€.

Absence de nouveau(x) projet(s) :

Le Collège se vante de limiter la casse malgré le contexte budgétaire très difficile. S’il est vrai qu’on peut se réjouir du non-licenciement de membres du personnel et du maintien des subsides aux diverses associations communales, il est désolant de remarquer qu’aucune nouvelle politique dynamique et structurelle n’est mise en place.

La seule nouveauté est la création d’une école de devoirs pour les 12-18 ans, ce qui constitue une bonne chose. Pour le reste, rien n’est mis en place pour faire enfin revivre la Ville au quotidien !

La majorité PS-CDH-MR a présenté, il y a plus de deux ans maintenant, un PST (programme stratégique transversal) qu’elle qualifiait d’ambitieux. A mi-législature, on en est très loin de l’objectif ! Et ce n’est malheureusement pas encore en 2016, au vu du budget présenté, que l’on trouve des idées nouvelles et ambitieuses pour la Ville.

Le Hutois se plaignent d’une Ville qui se meurt progressivement et 2016 ne sera visiblement pas synonyme de regain de dynamisme.

Budget extraordinaire :

Au niveau du budget extraordinaire, nous pouvons réitérer les critiques des années précédentes. A nouveau, on nous annonce énormément de choses, mais nombre d’entre elles sont des reports des années précédentes.

Ainsi, on peut citer la réfection de la Rue des Vignes, l’isolation du hall omnisport, le remplacement du revêtement du même hall, le remplacement de la chaufferie du gymnase de Tihange, l’aménagement du skate-park promis aux jeunes depuis 2 ans, l’aménagement des jardins du Vieux Huy, l’enlèvement de la végétation du Fort,… Tous ces projets sont reportés, parfois depuis plusieurs années déjà.

Par contre, il faut souligner l’avancement prévu des trois projets importants que sont la rénovation du quartier de la gare, du quartier du quadrilatère et du téléphérique. Nous nous réjouissons qu’après des années d’études ils avancent enfin. Nous serons très attentifs à ce qu’ils soient menés à bien et rapidement, afin de ne pas perdre les subsides octroyés.

Nous relevons également le subside de 221.000€ octroyé à la zone HEMECO pour l’achat, entre autres, de nouvelles ambulances, comme nous l’avions demandé au dernier conseil communal.

Enfin, de nombreux frais d’études sont à nouveau envisagés alors que les résultats de celles-ci sont parfois décevants, comme ce fut le cas pour le nouveau plan signalétique de la Ville (25.000€ de frais d’études). 221.000€ sont ainsi prévus en 2016, dont 16.000€ pour choisir le type de chauffage à l’espace jeunesse ou 30.000€ d’études complémentaires en mobilité, alors qu’on attend toujours impatiemment la mise en œuvre concrète du Plan intercommunal de mobilité.

S’il est important de ne pas faire n’importe quoi avec l’argent public, il faut parfois savoir avancer pour faire bouger les choses, ce pour quoi le collège semble avoir un peu plus de mal…

Amendements :

Le groupe Ecolo Huy proposera également deux amendements extrêmement importants et urgents à inscrire au budget extraordinaire 2016, pour ne pas laisser les ASBL hutoises dans une situation inacceptable.

Chaudière de l’Espace jeunesse :

Depuis 2 semaines, la chaudière de l’Espace jeunesse (Mézon des jeunes, Inforjeunes, Atelier Rock,…) est tombée en panne, empêchant les services d’assurer leur travail dans des conditions acceptables jusque début janvier. Vieille de plusieurs dizaines d’années, cela fait 3 ans que les services demandaient au collège de la remplacer, ce qui n’a pas été fait. Seuls 16.000€ sont prévus à ce sujet au budget 2016, pour des frais d’étude uniquement. Vu l’urgence, non seulement de trouver immédiatement une solution temporaire, mais aussi de remplacer définitivement la chaudière pour un coût d’environ 150.000€, le groupe Ecolo propose un amendement au budget extraordinaire rédigé comme suit :

« Au budget extraordinaire 2016, ajouter, à l’article budgétaire 7621/724-54, un crédit « 20160050 : Espace jeunesse – Rénovation de la chaufferie » d’une valeur de 150.000€. »

Dora dorès :

Depuis plusieurs semaines également, l’ASBL Dora dorès s’est vue obligée de quitter les locaux qui l’hébergeaient pour des problèmes d’installation de chauffage également. Elle avait pourtant fait pas mal d’investissements dans le bâtiment, à fonds perdus donc puisque la Ville n’a pas fait ce qu’il fallait pour maintenir les locaux en état. Elle a dû être relogée dans d’autres bâtiments, dans des conditions déplorables. Alors que la Ville se décharge systématiquement de ses responsabilités en se reposant sur cette ASBL pour organiser toute une série d’activités extrêmement utiles et importantes, il est inacceptable de la laisser dans des conditions pareilles. C’est pourquoi, le groupe propose un amendement au budget extraordinaire rédigé comme suit :

« Au budget extraordinaire 2016, ajouter à l’article budgétaire 7621/724-54, un crédit « 20160051 : Locaux Dora Dorès – Rénovation et aménagement des installations » d’une valeur de 50.000€. »

Conclusion et pistes de solutions

Face aux contraintes budgétaires qui pèsent sur l’ensemble des pouvoirs locaux, et sur la Ville de Huy en particulier, le groupe Ecolo Huy est bien conscient de la difficulté de boucler un budget communal. Au-delà des responsabilités passées des uns et des autres, nous sommes aujourd’hui tous dans le même bateau, pour ne pas dire dans la même galère. Tous les élus hutois doivent prendre leurs responsabilités afin de trouver, ensemble, des solutions pour redresser la barre et faire face aux années difficiles qui s’annoncent.

C’est pourquoi, nous ne voterons pas contre ce budget. Mais nous ne pouvons pas l’approuver pour autant. Il prévoit encore trop de dépenses inutiles et témoigne d’une politique trop ancrée dans le quotidien alors que la ville de Huy a plus que jamais besoin d’une politique durable, d’investissements inscrits dans le long terme. Le groupe Ecolo s’abstiendra donc de manière à marquer sa solidarité dans un contexte économique très difficile et sa volonté d’engager avec tous les partis hutois des réflexions à mener conjointement, notamment pour préparer l’après nucléaire.

Nous voulons encourager le Collège à travailler rapidement et collectivement sur des pistes de solutions structurelles. En voici quelques-unes qui nous paraissent intéressantes à creuser :

  • Réformer la zone de police :

Les énormes économies réalisées par le passage des services incendies en zone HEMECO nous confortent dans l’idée qu’une démarche similaire doit être réalisée pour les service de police. Nous n’avons plus les moyens de vivre en zone mono-communale et il faut mutualiser les moyens avec les zones voisines. En attendant d’y parvenir, il est urgent de rassembler les services hutois en un seul commissariat.

  • Aller vers une zone de secours provinciale :

Il faut poursuivre la dynamique de rationalisation des zones de secours et d’économies d’échelle en fusionnant les zones de secours provinciales. La province de Liège conserve ainsi 6 zones, ce qui reste le nombre le plus élevé de Belgique. Le collège hutois doit absolument plaider en ce sens.

  • Créer une commission communale «après- nucléaire » :

Un élément essentiel dans l’avenir réside dans la façon dont on gèrera l’après-nucléaire. Quels que soient les avis des uns et des autres sur le sujet, il est certain que les centrales fermeront dans un avenir proche. Il est donc plus que temps de se mettre tous autour de la table afin d’envisager des pistes de solutions pour faire face aux impacts financiers que cela aura. Nous demandons donc la création d’une commission « après-nucléaire » regroupant l’ensemble du Conseil communal, ainsi que des experts, afin d’avancer sur le sujet. Parmi les pistes, une renégociation des conventions qui lient la Ville à Electrabel est absolument nécessaire.

  • Accélérer les investissements économiseurs d’énergie :

Il est également indispensable de poursuivre et d’accentuer encore la politique d’économie d’énergie des bâtiments communaux et des infrastructures sportives, et non les reporter comme c’est encore le cas cette année pour le hall omnisport. On le voit depuis plusieurs années maintenant, ces investissements permettent de diminuer fortement les coûts énergétiques. Alors que le Collège ne voulait pas engager d’écopasseurs quand nous lui avons soumis cette idée en mars 2013, il se rend compte aujourd’hui de toute l’importance de ceux-ci dans la gestion d’une Ville au 21è siècle. Il faut plus que jamais leur donner les moyens de réaliser toutes leurs missions en la matière. L’engagement de la Ville dans la campagne POLLEC visant à réduire ses émissions de CO2, sur proposition du groupe écolo en mai dernier, est également un élément très positif.

  • S’assurer d’une gestion irréprochable des ASBL communales :

Un autre élément sur lequel la Ville peut avoir un rôle déterminant est la façon dont les ASBL subsidiées par le pouvoir communal sont gérées. Ces ASBL sont essentielles pour la vie de la Ville mais elles sont aussi souvent destinataires de subsides très importants. Or, la gestion n’a pas toujours été irréprochable et il faut porter une attention particulière à ce que cela ne se reproduise pas. Sports et Loisirs représente, avec 665.000€ annuels, le subside le plus important à une ASBL communale. Elle commence à se redresser financièrement et il faut absolument poursuivre sur cette lancée en objectivant mieux les contributions des clubs sportifs et en investissant dans les économies d’énergie. Il faut également trouver une solution pour la crèche « Petit à petit » qui voit son subside augmenter de 80.000€ (pour un total de 550.000€) alors qu’une diminution avait été promise suite à l’agrandissement de l’installation.

  • Continuer la gestion active de dette :

De nombreuses économies sont réalisées au niveau de la dette grâce à une gestion active de celle-ci par les services. Il faut continuer dans cette voie et profiter des taux très bas pour transformer les emprunts à taux variables en taux fixes quand c’est possible.

  • Tenir la trajectoire de remplacement d’un départ sur cinq du personnel :

La charge que représentent les coûts de personnel est en diminution par rapport aux autres types de dépenses. Cela s’explique par le passage en zone HEMECO et la reprise du personnel SRI par celle-ci mais aussi par la politique du Collège de ne remplacer qu’un d’un départ sur cinq. Il faut continuer dans cette voie car elle est la seule permettant de ne pas licencier de membres du personnel. Cependant, il ne faut pas non plus le faire aveuglément et être en mesure de maintenir la qualité du service à la population.

  • Faire preuve d’originalité et de vision à long terme :

Vu la situation budgétaire, il est plus que jamais essentiel de faire preuve d’originalité et de vision à long terme dans les choix politiques. Il n’est pas toujours nécessaire de recourir à des bureaux d’étude qui coûtent des centaines de milliers d’euros pour avoir de bonnes idées. La Ville de Huy et ses alentours regorgent de talents et compétences. Comme cela a été fait pour le quartier Nord, il faut faire beaucoup plus souvent appel aux étudiants dans la recherches d’idées novatrices. Encore faut-il bien sûr que leurs idées soient prises en compte par le pouvoir politique. De même, il serait tout à fait possible de faire une série de choses en interne à l’administration, en lui faisant plus confiance.

De même, il est beaucoup plus porteur à long terme d’investir dans des initiatives locales, structurelles et porteuses de sens, au lieu de dépenser des sommes parfois folles pour des évènements sans lendemain.

  • Développer encore plus la supracommunalité :

Enfin, la supracommunalité n’est plus un tabou à Huy depuis quelques années. Des initiatives se développent à ce niveau, notamment au travers de la Conférence des élus de Huy-Waremme. Mais il faut absolument amplifier le phénomène et travailler bien plus en collaboration avec les communes voisines, en matière de police, de tourisme ou de mobilité par exemple. Cela permettra, comme le démontre l’exemple des services de secours, de réaliser des économie d’échelle non négligeables mais aussi de développer des services de qualité plus efficaces et attractifs pour les citoyens et les touristes.