Réduction du jeton de présence ?

«Non, non et non : il faut pouvoir continuer à payer des verres ! »

C’est l’un des arguments invoqués par le Bourgmestre pour justifier le maintien du jeton de présence à 206,60 €, en réponse à l’interpellation du groupe écolo, par la voix de Jean Marot, lors du conseil communal du 19 mars… Cette réponse pour le moins choquante illustre la stérilité des débats qui ont eu lieu sur le sujet lors du conseil communal du 19 mars dernier.

En effet, le Code de la démocratie locale prévoit que les conseillers communaux recoivent un jeton de présence lors de la participation aux réunions du conseil communal et des commissions. Actuellement, le jeton de présence accordé aux conseillers hutois représente plus du double de ce qui est prévu dans 23 communes de l’arrondissement sur les 31. En ce qui concerne les commissions, la Ville de Huy arrive largement en tête devant toutes les communes de la province…

Certes, le travail des conseillers est un facteur important de la démocratie et doit être valorisé. Il faut engager des frais pour effectuer son travail de manière correcte, que cela soit au niveau de la documentation nécessaire ou des demi-journées de congé nécessaires pour examiner les dossiers à l’hôtel de ville.

Mais rien ne justifie que le jeton de présence hutois soit fixé à un montant si proche du maximum légal.

Nous avons donc mis à l’ordre du jour du conseil communal du mardi 19 mars une proposition visant à ramener le jeton de présence hutois à un montant plus acceptable. Nous proposions en effet de le fixer à 130,43 € (81,09 € + indexation), soit la moyenne entre le minimum de 59,81 € et le maximum de 201,05 € (chiffres de 2013).

Cependant, cette proposition a été balayée de manière totalement incompréhensible par les membres de la majorité. Ils justifient leur position par le fait que « tout le monde n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche » et qu’ils travaillent à perte depuis qu’ils sont conseillers communaux. Quand on voit l’assiduité de certains aux différentes réunions, on peut légitimement en douter…