Après des mois d’enseignement à distance en code rouge, certains étudiants ont enfin eu droit à 2 semaines de retour partiel dans les auditoires à la fin mars, ce qui avait été ressenti comme un énorme soulagement par beaucoup d’entre eux.
Mais à peine certains y avaient-ils remis les pieds quelques heures que le CODECO du 24 mars décidait de faire à nouveau basculer le secteur en code rouge. Et ce, alors que la vanne qui venait d’être ouverte avec les 20% de présence sur les campus n’était déjà pas très grande et que certains établissements n’avaient même pas eu le temps ou les moyens d’organiser ce retour en présentiel. Certains étudiants n’ont ainsi eu qu’un seul jour de cours en présentiel, avant de devoir déjà dire adieu aux auditoires, avec parfois un profond désarroi.
Trois semaines plus tard, heureusement, c’est le retour en code orange, pour les quelques dernières semaines de l’année académique.
Cette situation sans cesse évolutive est extrêmement difficile à vivre pour tout le monde. Elle force les établissements, les enseignants et les étudiants à s’adapter en permanence. Et on arrive aujourd’hui déjà à la fin de l’année, avec malheureusement de plus en plus d’incertitudes quant à la possibilité pour chaque étudiant de retrouver les bancs des auditoires…
La quasi-totalité des étudiants n’auront pas ou presque pas retrouvé les cours en présentiel de toute l’année…
D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :
- Dès lors, Madame la Ministre, pouvez-vous faire le point sur la situation dans les établissements par rapport à ces différents rebasculements en code rouge puis à nouveau en code orange ? Un soutien spécifique a-t-il été prévu pour permettre aux établissements, professeurs et étudiants de s’adapter à ces nouveaux changements inattendus ?
- Quels en sont les impacts sur l’organisation des activités pédagogiques, notamment en ce qui concerne les stages et l’accès aux bibliothèques et salles d’études ?
- La fin de l’année approchant, pouvez-vous garantir que chaque étudiant pourra retrouver les bancs des auditoires avant la fin de l’année académique, notamment via le recours aux tests rapides ?
- Enfin, les examens se profilent déjà très prochainement. Avec à nouveau sa dose d’incertitude et de stress renforcés !
- Et selon le décret paysage, les modalités doivent être communiquées un mois avant le début de la session.
- Dès lors, quelles mesures sont prises pour informer les étudiants au plus tôt quant aux modalités qui seront appliquées ? Comment s’assurer que cette session ne sera pas le théâtre d’un décrochage vu la situation psychologique de plus en plus inquiétante des étudiants ? Quelles adaptations seront prises ? Un contact sera-t-il à nouveau pris avec les communes pour permettre la mise à disposition de salles d’études ?
Dans sa réponse, la Ministre indique notamment qu’une partie des examens pourra “être organisée en présentiel, moyennant des balises sanitaires, à savoir le respect du port du masque, bien sûr, et d’une distance physique de 1,5 m au minimum, soit environ une place sur cinq.
L’expérience de la session de janvier nous permet en effet de savoir que l’organisation des examens en présentiel selon un protocole strict présente très peu de risques sanitaires, puisque nous n’avons dénombré aucun foyer épidémique pendant cette période, malgré les inquiétudes exprimées à l’occasion.”
De mon côté, je rappelle la nécessité de tout mettre en oeuvre afin que chaque étudiant puisse retrouver les bancs des auditoires avant la fin de l’année. Cet objectif est fondamental sur le plan psychologique, avant que les étudiants ne s’isolent à nouveau pour la période de révision, qui arrive à grands pas.
Par ailleurs, j’insiste sur la question des examens, qui ont lieu dans les trois semaines pour certains, et dans un mois pour d’autres.
L’inquiétude monte et le stress habituel est accentué par la crise sanitaire. De nouveau, il s’agit d’anticiper et d’accompagner. J’ai cru comprendre que cette session d’examens se déroulerait en code orange, et les éléments communiqués par la Ministre à ce sujet sont les bienvenus.
Les établissements doivent désormais apporter la même clarté aux étudiants, de manière à ce que ceux-ci sachent le plus tôt possible dans quelles conditions leurs examens se dérouleront.
Cette démarche permettrait de rassurer les étudiants et s’ajouterait aux autres initiatives évoquées lors des sessions d’examens précédentes, comme l’adaptation de la matière.
Nous nous habituons malheureusement à devoir adapter ces sessions à la Covid-19.