Lors de mon dernier échange à propos de la session d’examens de janvier 2022 avec la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, je me réjouissais du maintien de celle-ci en présentiel. Ce retour au présentiel s’accompagnait cependant de nombreux risques, notamment en ce qui concerne le déroulement de la session d’examens des étudiants en quarantaine.
La Ministre indiquait ainsi dans la presse récemment qu’environ 1% seulement des étudiants se sont déclarés positifs ou en quarantaine dans les universités, pour 5 à 10% dans les hautes écoles et 10% dans les ESA.
Malgré son appel à la souplesse lancé aux établissements, et alors que les universités ont visiblement bien respecté leur engagement en la matière, le président de la Fédération des étudiants francophones (FEF) affirme qu’un certain nombre d’étudiants contraints à la quarantaine durant la session de janvier ont été directement renvoyés en seconde session, sans possibilité de repasser leurs examens.
Ces pratiques concerneraient davantage les Hautes écoles que les universités. Plusieurs dizaines d’étudiants ont déjà porté plainte auprès du service juridique de la FEF face à cette situation incompréhensible et particulièrement injuste pour des étudiants qui ont appliqué les règles dans l’intérêt de la santé de leurs camarades.
D’où ces questions à la Ministre Glatigny :
- De façon générale, quel bilan tirez-vous de cette session d’examens ? Etes-vous en mesure de chiffrer le nombre d’étudiants en quarantaine renvoyés directement en seconde session ? Ces pratiques concernent-elles effectivement en priorité les Hautes écoles ? Comment expliquez-vous que les établissements n’aient pas tous répondu à votre appel à la souplesse et quelles mesures prenez-vous dans ce cas ? Le dialogue se poursuit-il avec les établissements concernés ?
- La prochaine session d’examen pourrait-elle faire l’objet d’une circulaire ministérielle qui assurerait une uniformité des pratiques en cas d’absence aux examens pour cause de quarantaine ?
Dans sa réponse, la Ministre indique entre autres que “dans les universités, environ 1% des étudiants se sont déclarés positifs ou en quarantaine ; dans les hautes écoles, ce taux se situe plutôt entre 5 et 10% ; dans les ESA, il atteint environ 10%. Conformément à mon appel de décembre dernier, les établissements d’enseignement supérieur ont indiqué que des solutions ont pu être trouvées pour la grande majorité des étudiants désirant repasser leur examen durant cette session. Certains d’entre eux ne se sont en effet pas manifestés, d’autres ont décidé de repasser l’épreuve plus tard dans l’année, notamment parce que la date alternative proposée par le professeur ne leur convenait pas. Par exemple, les Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles ont reçu 402 demandes de réorganisation d’un examen : 399 examens de récupération ont été organisés ; les 3 autres demandes de récupération n’ont pas été suivies d’effet, car elles ont été formulées hors délai. Par conséquent, dans ce cas précis, 99,2% des récupérations demandées ont été organisées.“
Les chiffres sont globalement rassurants. Il convient d’ailleurs de remercier les établissements qui ont joué le jeu et appliqué les mesures en vigueur.
Malgré les chiffres rassurants, certaines situations restent problématiques et appellent une réaction. Nous devons trouver une solution structurelle et équitable pour tous les étudiants, tout en tenant compte de la situation spécifique de chaque établissement, voire de chaque cours. Nous disposons d’un certain temps avant la prochaine session d’examen ; nous devons donc plancher dès à présent sur un plan d’action, global ou spécifique, mis en œuvre par circulaire ou par tout autre moyen, pour que de telles situations ne se reproduisent pas. Je plaide pour que ce chantier soit ouvert dès aujourd’hui, pour apporter une solution à chaque étudiant.