Terrains synthétiques : «la bille» ne fait pas le moine…

Illustration : Sondron

Le lundi 7 octobre 2019, j’interrogeais le ministre Jean-Luc Crucke (MR), en charge notamment des infrastructures sportives, sur la situation des terrains de sport synthétiques et l’impact des billes de caoutchouc sur la santé et l’environnement.

En effet, ces terrains synthétiques continuent de susciter une grande inquiétude de la part de beaucoup de clubs, de communes et d’utilisateurs. Une inquiétude compréhensible étant donné qu’il n’existe à ce jour ni étude épidémiologique de long terme, ni consensus scientifique statuant sur les conséquences que ces billes de pneus usés peuvent avoir sur la santé.

De plus, l’étendue de leur impact sur l’environnement demeure également inconnue, que ce soit en matière de pollution des eaux, du sol, ou encore en cas d’ingestion par des animaux.

Autant d’éléments qui invitaient à faire le point avec le nouveau ministre. Ce dernier m’a confirmé, et c’est une bonne nouvelle, le maintien du moratoire sur ces terrains. Je le cite : « Il me semble que l’application du principe de précaution doit entraîner la prolongation du moratoire sur les futurs terrains tant qu’il ne peut être affirmé que les terrains sont sûrs à 100 %. ». Comprenez, fini les subsides Infrasports pour la construction de terrains composés des billes de caoutchouc incriminées.

Plus interpellant, il m’a en revanche confirmé l’absence d’étude environnementale commandée par le précédent ministre de l’Environnement, Carlo Di Antonio (cdH). Il s’y était pourtant engagé fin 2018, avec des résultats attendus pour février 2019. Si l’ISSeP (Institut scientifique de service public) avait bien été sollicité, l’étude est restée sans suite.

Or, la réalisation d’une étude à ce sujet paraît d’autant plus essentielle que des analyses ponctuelles ont révélé des dépassements en zinc sur certains terrains wallons.

J’interrogerai dès lors et dès que possible la nouvelle ministre de l’Environnement, Céline Tellier, sur cette question afin d’être certain qu’elle et son équipe prennent les choses en mains. Cela semble bien parti, le dossier étant déjà en cours d’examen avec l’administration.

+ Lien vers l’article paru dans l’Avenir

+ Le compte-rendu complet, des pages 20 à 22