A la lumière des nouvelles révélations de violences sexuelles sur les campus, Ecolo réaffirme sa volonté et la nécessité de lutter de manière structurelle contre ces violences.
A l’initiative de Margaux De Ré et moi-même, le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a d’ailleurs récemment adopté une résolution visant à prévenir et à lutter contre le harcèlement dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ce plan d’action prévoit la mise en place d’un cadre spécifique pour lutter contre ce fléau dans l’enseignement supérieur. Les nombreux témoignages de ces dernières semaines démontrent à nouveau à quel point il est urgent de le mettre en œuvre afin que puisse durablement s’instaurer une culture du respect et du consentement.
La résolution adoptée quasi à l’unanimité (sauf par le CDH), propose des pistes concrètes de solutions à mettre en place pour lutter efficacement contre cette problématique .
- Faciliter le dépôt des signalements dans chaque établissement et en dehors :
- Imposer à chaque établissement de l’enseignement supérieur de créer, quand ce n’est pas déjà fait, un dispositif de référence ;
- Offrir une voie de recours externe pour que les étudiant·e·s victimes soient accueilli·e·s, conseillé·e·s et accompagné·e·s dans les cas où cet accompagnement n’est pas possible ou souhaité par l’étudiant·e
- Informer et sensibiliser les établissements, le personnel et les étudiant.e.s, au sujet du harcèlement, afin d’identifier les comportements problématiques et de réagir de manière efficace. Agir à la fois pour informer les victimes, sensibiliser les témoins et dissuader les auteurs.
- Adopter un cadre légal spécifique pour mieux protéger les étudiants (applicable à l’enseignement supérieur concernant la protection contre la violence et le harcèlement moral et/ou sexuel, notamment en vue d’intégrer ces questions dans les règlements des études et des examens).
- Lancer une étude scientifique et un suivi pour mieux comprendre le phénomène (et ses différentes formes ; répertorier les initiatives existantes permettant de prévenir et combattre le sexisme et les violences à caractère sexuel ; dresser la liste des profils des personnes concernées (ou personnes requérantes) et les circonstances qui favorisent les abus pour mieux construire les solutions).
Pour les écologistes, l‘inaction n’est pas une option. Toutes ces mesures doivent permettre de briser l’omerta et inciter à libérer la parole. Le politique doit à présent écouter et réagir. La situation n’est pas nouvelle, et les racines de ces pratiques sont anciennes et bien ancrées. L’indignation ne suffit plus ! Nous devons y répondre immédiatement en changeant le système actuel dans son ensemble.
J’interpellerai d’ailleurs la Ministre de l’enseignement supérieur sur cette thématique dès la semaine prochaine au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les écologistes se veulent forts de propositions et d’initiatives afin que puisse durablement s’instaurer une culture du respect et du consentement en enseignement supérieur.