A partir du premier décembre prochain, une nouvelle chaire sur la mobilité active sera installée à l’université de Gand à la demande de la ministre flamande de la mobilité.
Cette chaire a pour objectif premier de permettre un renforcement de la politique cycliste flamande en mettant à contribution des experts et des idées académiques. Elle sera, en outre, financée par les autorités flamandes.
La finalité de cette chaire est de produire des rapports et publications scientifiques susceptibles de contribuer au débat social sur la place du vélo dans la mobilité.
Cette initiative est à saluer et est, selon nous, un exemple à suivre. Des recherches telles que celles proposées par cette nouvelle chaire, sont absolument fondamentales dans l’élaboration des politiques publiques ambitieuses notamment sur les enjeux climatiques.
D’où ces questions à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux :
- A-t-elle pris connaissance de la création de cette chaire ? Comment y réagit-elle ?
- La Fédération Wallonie-Bruxelles serait bien inspirée de mettre en place ce type de projet : a-t-elle connaissance d’université ou de haute école, voire de chercheurs ou d’académicien.ne.s, qui réfléchissent ou agissent pour établir un projet similaire en Fédération Wallonie-Bruxelles ?
- De telles initiatives sont-elles prévues ou envisagées par le gouvernement allant dans ce sens d’ici la fin de la législature ?
Réponse de la Ministre :
“Bien que la problématique de la mobilité, ainsi que l’amélioration de la qualité de vie de la population en général, sont de plus en plus présentes dans les réflexions de nombreux établissements d’enseignement supérieur, je n’ai pas connaissance, à ce stade, qu’une chaire consacrée à la place du vélo dans la mobilité soit créée par nos institutions. Chaque année, de nombreuses chaires très différentes – chaires académiques à temps plein, à temps partiel, chaires internes à l’institution, en collaboration avec une société externe, ou chaires entre institutions – se créent en Fédération Wallonie-Bruxelles, avec des financements venant d’acteurs privés, publics ou associatifs. Dans sa compétence liée à la recherche scientifique, la Fédération Wallonie-Bruxelles est habilitée à financer des projets de recherche en appui de ses compétences, y compris celle de l’enseignement supérieur. Je dois vous préciser que je ne suis ni ministre du Logement ni ministre de la Mobilité! J’ajouterai que la mobilité étant une compétence partagée entre l’État fédéral et les trois Régions, la recherche sur ce sujet pourrait donc être financée par ces niveaux de pouvoir. Je rappelle cependant que pour toutes les chaires, la liberté académique et l’indépendance scientifique du chercheur doivent être préservées, quels que soient leur forme et leur financement.”
La réponse de la Ministre me surprend. Je suis néanmoins heureux de constater que des discussions sont possibles à ce sujet. Un tel dispositif pourrait constituer un levier efficace pour mobiliser le monde politique et inscrire ce dossier dans une dimension supplémentaire. Dans la mesure où ce type de chaire ne semble pas s’organiser spontanément, les pouvoirs publics ont effectivement un rôle à jouer à cet égard. J’en parlerai donc aux ministres régionaux compétents.