Ce mardi 28 janvier, j’interpellais la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, sur le partenariat problématique entre l’ULB et l’Institut Confucius. Si ce dernier est enterré, il s’agit de rester attentif à des situations potentiellement identiques ailleurs, dont à Liège.
Les Instituts Confucius de la VUB et de l’ULB ont été fondés en 2016 avec la coopération du ministère chinois de l’éducation. Ces établissements sont présentés comme des lieux de découverte et d’apprentissage de la langue et de la culture chinoises, et un pôle d’échange et de rencontre entre la Chine et la Belgique. Le tout avec un accent mis sur la coopération dans les domaines de l’enseignement de la langue chinoise et sur la formation des enseignants dans notre pays.
Néanmoins, ces établissements inquiètent la Sûreté de l’État depuis des années. Dans les faits, le directeur de l’Institut de la VUB, Xinning Song s’est vu refuser son permis de séjour en Belgique ainsi que dans le reste de l’Espace Schengen le 30 octobre dernier suite à de forts soupçons amenant à croire qu’il recrutait des informateurs pour les renseignements chinois parmi les communautés d’étudiants et d’hommes d’affaires chinois en Belgique. Les directions de la VUB et de l’ULB ont pris la décision de mettre un terme à leur collaboration avec l’Institut Confucius une fois le contrat de partenariat arrivé à terme en juin 2020.
Pour rappel, d’autres Instituts Confucius ont déjà été soupçonnés, notamment en Australie et aux États-Unis. Par ailleurs, l’intimidation de ressortissants de la communauté ouïghoure semble être une pratique courante également observée en France ou au Canada.
Partant de ce constat, j’interpellais la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, sur différents points afin de clarifier l’ensemble de la situation et d’envisager des garanties pour encadrer ce type de partenariats.
La Ministre m’a confirmé la fin de la collaboration avec l’ULB. Elle a précisé qu’il n’y avait pas eu d’influence sur le contenu des cours, ni de menaces sur les Ouïghours. Aussi, la collaboration avec la Sûreté de l’Etat sera renforcée avec les établissements.
Tout en étant rassuré par la réaction de l’ULB et la réponse de la Ministre, je resterai attentif à la situation dans les autres Instituts Confucius, dont celui de Liège. J’encourage enfin à travailler de façon transversale avec les ministres fédéraux concernés par ces questions.