Après avoir interrogé la Ministre régionale de l’Emploi, Christie Morraele, sur la stratégie de la Wallonie en matière d’emploi concernant l’après nucléaire dans la région hutoise, et avoir obtenu des réponses encourageantes sur la stabilité de l’emploi, j’interpellais cette fois le Ministre de l’Économie, Willy Borsus, sur les aspects économiques et d’aménagement du territoire. Là aussi, l’ouverture est présente.
Pour rappel, la Centrale nucléaire de Tihange doit arrêter définitivement son activité de production d’électricité en 2025. La fermeture du premier réacteur est même prévue pour 2023. C’est demain.
On le sait, cela ne signifie toutefois pas la fin de toute activité sur le site puisque, outre l’entreposage des déchets dans l’attente d’une solution définitive les concernant, il faudra procéder au démantèlement de la centrale.
Toutefois, il ne faut pas minimiser l’impact de la fin de l’activité nucléaire pour la région hutoise. Il est ainsi essentiel de mettre en place dès à présent, en concertation avec l’exploitant, un plan de transition tant pour le site de la Centrale que pour le dynamisme économique de la région hutoise.
C’est pourquoi, ce mardi 18 février, j’interrogeais le Ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus, sur la stratégie économique établie pour gérer le défi de l’après-nucléaire dans le bassin mosan.
Conscient des enjeux économiques que le site nucléaire de Tihange représente, le Ministre s’est rendu disponible pour participer à ces réflexions. Il emboîte également le pas à ma proposition de mettre en place une task force, selon des modalités à définir, dans une dynamique comparable à la stratégie déployée dans la région de Charleroi suite à la fermeture de Caterpillar.
Ceci étant, la task force pour la reconversion du site nucléaire de Tihange impliquerait bel et bien les différentes parties prenantes. À cet égard, j’ai rappelé au Ministre qu’il était essentiel d’associer au maximum, outre Engie-Electrabel et les autorités locales, les partenaires déjà actifs sur cette question, comme le GRE ou la SPI.
J’ai aussi insisté sur l’enjeu que représente l’entrepôt de stockage envisagé, qui risquerait de paralyser le site pour 80 ans… Or, on parle de 70 hectares.
Enfin, il est du devoir de la Wallonie d’exiger un démantèlement le plus rapide possible, afin de ne pas hypothéquer le site pour des décennies et d’y redéployer une activité au plus vite.